Le président du CSP, Michel Lussault, développe en introduction la problématique de travail. La saisine est précise et limitée : proposer à la Ministre de l’Éducation nationale un programme pour l’enseignement complémentaire des Lettres et Langues de l’Antiquité (LCA). L’horaire fixé est de 1 heure en 5ème, et de 2h en 4ème et 5ème. Cette saisine est différente des précédentes saisines sur les programmes qui étaient plus amples et générales. Il nous faut donc, durant cette réunion, nous centrer sur cet enseignement complémentaire pour le définir aussi précisément que possible, lui donner un sens et faire en sorte que les enseignants de Lettres classiques aient des ressources pour assurer cet enseignement. Ce programme de langue doit être à la fois réaliste pour les enseignants et attractif pour les élèves. Cette demande qui vise à permettre que cet enseignement soit réalisé partout doit tenir compte de l’attractivité. Le préambule indiquera que cet enseignement complémentaire est concomitant à l’apprentissage d’une deuxième langue étrangère ou régionale. Il est important d’envoyer des messages aux élèves qui choisissent l’enseignement de LCA sans vouloir le continuer ensuite : les trois années sont suffisantes pour avoir des éléments probants ; mais aussi d’envoyer un message à ceux qui s’interrogent pour le poursuivre au lycée : ils ont les atouts pour continuer. Il faut faire en sorte qu’à partir de cet enseignement de complément des liens puissent se faire dans le programme du cycle 4 dans leur dimension d’histoire de la langue, et ouvrir des perspectives avec l’EPI – LCA.
Sylvie Plane présente les orientations du programme d’enseignement complémentaire LCA. Au collège les LCA :
1. Font appel à la contribution des disciplines pour toucher tous les élèves ;
2. Permettent une approche pluridisciplinaire par les EPI selon les choix d’établissements ;
3. Proposent un enseignement de complément selon le choix des élèves ; dans les LCA latin-grec, le souci le plus important est celui du grec.
Les choix didactiques sont de :
- Favoriser l’articulation entre les composantes des LCA langue-civilisation pour les traduire dans la séquence
- Réinvestir les apports de la didactique des LCA ; les professeurs ont été très inventifs tant il en allait de la survie de leur secteur, les ressources et pratiques emmagasinées doivent être réinvesties
- Privilégier le recours aux textes authentiques
- Encourager le rapprochement avec le grec (apprentissage de l’alphabet grec en latin)
- Permettre des croisements avec le programme de français
- Définir des objectifs atteignables.
La structure du projet de programme est la suivante :
- Présentation
- Culture littéraire, historique et artistique
- Lecture – compréhension – traduction
- Étude de la langue
Les finalités insistent sur la proximité et la distance et sur dialogue constant à établir dans l’Antiquité entre cultures latine et grecque.
Les supports seront majoritairement des textes authentiques (mais la tendance générale du CSP est de ne pas donner de listes de textes dans les programmes, plutôt dans les documents d’accompagnement).
Un arbitrage s’impose entre des programmes consistants qui donnent de la matière aux élèves et des programmes lourds. Même abrégés, ils restent lourds, ce qui suscite des débats au sein du CSP.
Quelques questions posées sur :
- L’horaire minimum à réserver dans les établissements à l’enseignement de complément LCA ; il sera indiqué à la ministre, la question majeure est qu’il doit être un horaire plancher et non un horaire plafond, le CSP s’efforcera d’inviter la ministre à faire respecter cet horaire.
- Le lien entre l’EPI – LCA et l’enseignement de complément – LCA : à clarifier.
- Le vocabulaire : nombre et type de vocabulaire à faire acquérir ; une liste est en débat au sein du CSP, qui n’est pas favorable aux listes.
Le vote aura lieu le 17 décembre.