Association française pour l’enseignement du français

Notes de lecture

  • 01
    Mai

    Notes de lecture du FA 184

    Sylviane AHR (dir.), Vers un enseignement de la lecture littéraire au lycée. CAHIERS ROBINSON, « animal dans le monde de l’enfance ». DIALOGUE, revue du GFEN, dossier « Penser l’aide au cœur des apprentissages ». HERMES, dossier « Classer, penser, contrôler ». HISTOIRE, ÉPISTÉMOLOGIE, LANGAGE, dossier « Dialectes décisifs. Langues prototypiques ». LA REVUE DES LIVRES POUR ENFANTS, dossier « Les littératures de l’imaginaire ». LANGAGE ET PRATIQUES, dossier « Corps et langage ». LECTURE JEUNE. LE LANGAGE ET L’HOMME, dossier « Maitrise de la langue maternelle, du secondaire au supérieur (... et au-delà ?) ». LIDIL, dossier « L’émotion et l’apprentissage des langues ». PRATIQUES, dossier « Le figement en débat ». RECHERCHES, dossier « Récits ». RECHERCHES EN DIDACTIQUES, Les Cahiers Théodile, dossier « Des modèles aux pratiques et des pratiques aux modèles ».

    FA 184 - Notes de lecture

     

    OUVRAGES

    Sylviane AHR (dir.), Vers un enseignement de la lecture littéraire au lycée. Expérimentations et réflexions, Grenoble : SCÉRÉN-CRDP de Grenoble, coll. « Enseigner le français », 2013 (206 p., 17 euros).

    Sylviane Ahr propose ici un ensemble de dispositifs expérimentés durant quatre ans par une équipe d’enseignants du second degré travaillant sous sa direction. Cette recherche prend appui sur les théories de la lecture et les travaux en didactique de la littérature les plus actuels. Prenant en compte le sujet lecteur, ces travaux visent à favoriser le double mouvement d’implication et de distanciation requis pour accéder à une lecture experte, une lecture, selon l’auteure « subjective objectivée » (p. 26). Les modalités de travail s’appuient sur les affects et les jugements des élèves mais visent aussi la construction des connaissances et compétences progressivement requises pour la lecture des textes littéraires. La démarche engagée permet ainsi de contribuer à mieux outiller les élèves dans le domaine de l’argumentation face à un texte et dans celui de l’interprétation, compétences défaillantes pour nombre d’élèves français, comme l’ont montré les récentes évaluations internationales. Cette démarche fournit de nombreuses pistes aux enseignants pour déconstruire l’habitude baliser les lectures à l’aide de questionnaires et de fournir les interprétations du texte.

    Les outils particulièrement travaillés et mis en synergie pour atteindre ces objectifs sont le cahier de lecture littéraire et le débat interprétatif. L’ouvrage comporte une première partie présentant l’ancrage théorique et le cadrage institutionnel, une deuxième partie sur les mises en œuvre dans les classes avec des exemples précis concernant la lecture cursive, celle de l’œuvre intégrale et la lecture analytique ainsi que la « spectature » (pour la représentation théâtrale ou l’adaptation filmique). Celle-ci intègre bien sûr des travaux d’écriture. Une troisième partie regroupe des pistes de réflexion et de travail pour les enseignants qui s’engagent dans une telle démarche, s’appuyant sur les questions, difficultés, solutions trouvées par les enseignants au cours de cette recherche. Il s’agit de propositions de travail à adapter à chaque situation scolaire particulière. Des annexes présentent textes, consignes de travail ainsi des extraits de cahiers de lecture littéraire, de blogs créés en classe etc.

    La deuxième partie propose ainsi de nombreux exemples (textes choisis, dispositifs, consignes pour les tâches) en lien avec les versants de la lecture et les compétences travaillées (par ex consignes incitatives pour faciliter l’identification tout en permettant ensuite d’en être conscient (métacognition), consignes pour favoriser la pluralité des interprétations pour ouvrir le débat et mieux cerner l’esthétique d’une œuvre, variété des entrées sensibles dans le texte par l’image, par la musique, entrées reprises et retravaillées ensuite, travail à partir d’analogies pour accueillir les « lectures actualisantes » (Citton : 2007) au sein de la communauté interprétative que représente la classe etc.). Ils sont pensés et conjugués dans des situations diverses, s’appuyant également sur les TICE, en lien avec les instructions officielles. Le travail de l’enseignant, ses modes d’intervention, ses consignes sont également dégagés en prenant appui sur les résultats de l’expérimentation.

    Il s’agit d’un ouvrage sur la pratique de la lecture littéraire en classe très utile, très lisible et très précis (notamment en ce qui concerne questionnements et consignes données aux élèves), non seulement pour le lycée, mais également pour le collège. Excluant les descriptions de séquences au profit de la présentation des tâches proposées aux élèves, de la réflexion sur le positionnement de l’enseignant, sur l’accompagnement à effectuer (il est bien le garant des « droits du texte »), sur les effets observés, il évite les écueils de la modélisation et invite l’enseignant à s’engager, à son rythme, dans cette démarche qui modifie profondément la perspective de l’enseignement ou à conforter ou diversifier une démarche déjà amorcée. Les travaux, qui s’appuient sur un corpus d’œuvres variées, canoniques ou non, sont aussi une incitation à aborder les œuvres contemporaines, les écrivains contemporains et pas seulement dans le cadre de la littérature pour la jeunesse. Certaines propositions de travail ne sont pas nouvelles, ont déjà été travaillées ou sont présentes dans des travaux épars. Mais c’est la cohérence théorique et leur convergence dans une expérimentation sur la durée qui leur donne force ici.

    Si on peut évidemment critiquer quelques-uns des choix typographiques (encre un peu pâle par exemple) ou de présentation (la présentation un peu longue de chaque expérience avant son développement plus précis n’est pas forcément utile), un passage trop rapide, dans la première partie sur les théories de l’effet et sur la conscience esthétique, là où, en revanche, les travaux sur le « sujet-lecteur » sont très bien présentés. On ne peut que recommander aux enseignants et aux formateurs la lecture de ce livre utile et très stimulant pour renouveler les pratiques en prenant en compte le sujet-lecteur.

    Isabelle de Peretti

     

    REVUES

    CAHIERS ROBINSON, revue du Centre de recherche textes et cultures, de l’université d’Artois, dossier « Présence animal dans le monde de l’enfance », n° 34, juin 2013-2 (16 euros)

    À partir d’exemples multiples ‑ des contes traditionnels au théâtre contemporain, des mémoires d’animaux à la fantasy, des Arches de Noé à la poésie enfantine, du roman scolaire au documentaire animalier ‑ ce numéro coordonné par Florence Gaiotti pose des jalons pour de nouvelles interrogations sur la présence de l’animal dans la culture d’enfance, et tout particulièrement dans la littérature pour la jeunesse. Sans écarter certaines approches traditionnelles, les réflexions rassemblées ici prennent appui sur les études contemporaines concernant la question animale pour tenter de définir la manière dont l’enfant, lecteur ou spectateur, est invité à se percevoir et se construire à travers l’animal, ou avec lui, dans une proximité qui interroge sa part fondamentale d’animalité. Au sommaire de ce dossier : « Présences animales dans les mondes de l’enfance » par Florence Gaiotti ; « Les animaux reconnaissants dans le conte oral traditionnel » par Bochra Charnay ; « La figure de la bête dans les contes des XVIIe et XVIIIe siècles » par Valentine Depauw ; « Le bestiaire des écoliers de IIIe République » par Guillemette Tison ; « Quand les animaux écrivent pour les enfants » par Michel Manson ; « À bord de quelques arches de Noé » par Éléonore Hamaide ; « La Grande Guerre de l’exploitation de l’animal » par Laurence Messonier ; « Vivre la Grande Guerre avec le chien Flambeau » par Éric Baratay ; « L’enfant et la bête chez Kessel » par Julie Saint-Hillier ; « La voix animale, une reprise d’oralité » par Serge Martin ; « Le théâtre jeune public à l’épreuve de l’animal » par Sandrine Le Pors ; « L’animal dans la marionnette contemporaine » par Marie Garre-Nicora ; « L’animalité métamorphique en dark fantasy » par Isabelle Casta ; « Animaux philosophiques chez Philip Pullman » par Isabelle Oliviera ; « Le discours éthologique à hauteur d’enfant » par Christine Prevost.

     

    DIALOGUE, revue du GFEN, dossier « Penser l’aide au cœur des apprentissages », Hors série, 2013 (68 p., 7 euros).

    Ce hors-série de la revue Dialogue reprend les actes des 6èmes Rencontres nationales sur l’accompagnement, qui se sont déroulées à Saint-Denis, le 6 avril 2013. Deux grandes questions animent ce volume : Comment penser l’aide au cœur des apprentissages ? Comment reconstruire des compétences en classe et parer aux difficultés des élèves ? Au-delà, les auteurs nous invitent à examiner les contenus enseignés, à reconsidérer les erreurs et difficultés des élèves, ainsi que la façon de concevoir et de conduire l’activité en classe. Ils donnent dès lors à voir la nature des difficultés rencontrées par les élèves et proposent des situations d’apprentissage permettant de les faire réussir. Au sommaire : « Quels points faibles des pratiques ordinaires ? », introduction par Jacques Bernardin ; « Comprendre les difficultés des élèves en mathématiques pour les prendre en compte » par Roland Charnay ; « De la multiplication égyptienne à l’orthographe du futur ou Du signe au sens, redécouvrir la signification » par Jeanne Dion ; « Les fractions et les décimaux, une approche culturelle et historique » par Bruno Hautin ; « Apprendre à catégoriser en géométrie » par Véronique Vinas ; « Lire et comprendre un énoncé mathématique » par Jean Bernardin ; « Débattre/Écrire, l’exercice de la citoyenneté dans les collèges » par J.-P. Espié, B. Bougier, S. Boutayre, F. Lanchon-Dalmard, I. Duret, A. Cornut & V. Boroli ; « La compréhension de l’écrit, selon PISA » par Jean-Richard Cytermann ; « Lecteurs fragiles : situations pour (re)construire des compétences » par Jacques Bernardin ; « Le rôle du “S” en orthographe : obéir à des règles ou comprendre le fonctionnement de la langue ? » par Pascale Billerey ; « Atelier d’écriture : passer au crible ou décrypter l’écrit ? » par Stéphanie Fouquet ; « L’art de rien L’entre deux scotchs » par Sylviane Maillet ; « L’écriture, mémoire d’un travail intellectuel en technologie » par Philippe Gesset ; « Gestes professionnels et postures de l’enseignant, gestes d’étude et postures des élèves quelles dynamiques ? Quels effets sur l’apprentissage ? » par Dominique Bucheton ; « Réussite de tous : quels leviers dans les pratiques ? » par Jacques Bernardin.

     

    HERMES, La revue, Cognition, Communication, Politique, dossier « Classer, penser, contrôler », n° 66, aout 2013 (300 p., 25 euros)

     Ce volumineux numéro coordonné par Vincent Liquète et Susan Kovacs montre que classer est souvent la première opération intellectuelle. Cependant catégoriser, classer, déclasser, classifier ne sont pas de simples activités de mise en ordre du monde. Ces opérations représentent également des modes d’exercice de pouvoir de nature intellectuelle, culturelle, politique. Qu’il s’agisse de classifications documentaires et disciplinaires ou de palmarès très médiatisés comme celui de Shanghai pour les universités, les outils de classement prennent diverses formes, matérialisent des valeurs et des stratégies, orientent notre regard sur le monde.

    Dès lors quel pouvoir est exercé par les acteurs du classement et selon quelles logiques ? Face aux technologies du numérique et à la croissance exponentielle des données, des acteurs et des organisations tentent progressivement de contrecarrer les tendances hégémoniques anciennes et nouvelles de mise en ordre du monde, en mettant en avant une activité de classification participative et créative. Parmi ces problématiques, certaines touchent directement l’enseignement, les élèves, l’éducation en général ; en cela plusieurs contributions ont retenu notre attention : « La lutte des classements » par Vincent Liquète & Susan Kovacs ; « Classements et classifications comme problème anthropologique : entre savoir, pouvoir et ordre » par Yolande Maury ; « De la hiérarchisation des êtres humains au “paradigme racial” » par Marylène Patou-Mathis ; « Classifier les œuvres d’art : catégories de savoirs et classement de valeurs » par Gérard Régimbeau ; « Les disciplines scolaires : entre classification des sciences et hiérarchie des savoirs » par Anne-Marie Chartier ; « De la classification des stratégies d’information à la transculture de l’information » par Monica Mallowan ; « Classification des handicaps : enjeux et controverses » par Véronique Lespinet-Najib & Christian Belio ; « La représentation documentaire du genre dans les classifications décimales » par Caroline Courbières ; « Classer et “encyclopéder” aujourd’hui : la reconfiguration des formats de connaissances » par Franc Morandi ; « Penser, classer, apprendre et communiquer. Normalisation et nouveaux modes de classification du savoir » par Mokhtar Ben Henda & Henri Hudrisier ; « Classifications et dispositifs informationnels » par Madjid Ihadjadène, Gérald Kembellec & Samuel Szoniecky ; « La classification et l’accès aux ouvrages [1850-1914] : genèse d’un geste informationnel » par Éric Delamotte ; « Le classement : instrument de valorisation des universités parisiennes » par Julie Bouchard ; « Indexer et classer sur Facebook : contraintes et ressources des adolescents pour expérimenter le lien social » par Élisabeth Schneider.

     

    HISTOIRE, ÉPISTÉMOLOGIE, LANGAGE, revue de la Société d’histoire et d’épistémologie des sciences du langage, dossier « Dialectes décisifs. Langues prototypiques », n° 35-1, 2013 (192 p., 32 euros)

    Ce numéro coordonné et présenté par Frank Alvarez-Pereyre, Sylvie Archaimbault et Jean-Léo Léonard fait suite à un colloque qui a réuni, en février-mars 2012, plusieurs linguistes venant d’horizons scientifiques différents. Partant des recherches articulées autour de trois axes : la géographie linguistique, les langues considérées sous l’angle typologique et les relations entre langues et modélisations linguistiques, les auteurs ont échangé sur la pertinence des deux expressions « langues prototypiques » et « dialectes décisifs ». Au sommaire : « Anatolien et tokharien : des langues décisives pour la reconstruction indo-européennes » par Georges-Jean Pinault ; « Le dalmate : panorama des idées sur un mythe de la linguistique romane » par Nikola Vuletić ; « Protolanguage and prototype : a “proto-letter” and a “proto-spirit” in noun classes of Niger-Congo » par Konstantin Pozdniakov ; « De l’importance des langues bantu pour l’analyse des phénomènes d’interface » par Cédric Patin. Le dossier se prolonge par un article en « Varia » : « Deux pionniers de la formalisation en morphologie linguistique au XIXe siècle : August Schleicher et Hugo Schuchardt » par Jacques François.

     

    LA REVUE DES LIVRES POUR ENFANTS, dossier « Les littératures de l’imaginaire », n° 274, décembre 2013 (11,50 euros)

    Au-delà des rubriques habituelles (« Critiques et Nouveautés », « Libre parcours », Actualités et formation du CNLJ »), ce volume propose un dossier sur « Les littératures de l’imaginaire » qui fait écho au précédent dossier sur « Fiction pour la jeunesse, miroir de la société » publié dans le n° 268 de la revue. Le présent numéro propose une exploration de l’autre grand pan de la production, celui des littératures de l’imaginaire qui ont fait irruption sur le devant de la scène éditoriale, en France et à l’international, à l’aube du XXIe siècle, à la suite du succès planétaire d’Harry Potter. Au sommaire : « Aux frontières du réel : les genres de l’imaginaire » par Anne Besson ; « La dark fantasy au tableau noir : le fait scolaire dans les fictions pour la jeunesse » par Isabelle Casta ; « La bit-lit : petite histoire d’un genre qui a du mordant » par Sophie Dabat ; « La science-fiction pour la jeunesse » par Denis Guiot ; « Quand les bulles de la folie soufflent sur la féérie : l’industrie du détournement des univers des contes de fées, du kawaï à l’horreur » par Olivier Piffault ; « Rencontres avec deux auteurs : Michel Honaker, Johan Heliot », entretiens menés par Annick Lorant-Joly.

     

    LANGAGE ET PRATIQUES, revue de l’Association romande des logopédistes diplômés, dossier « Corps et langage », n° 52, décembre 2013 (88 p., 15 euros)

    L’objectif de ce dossier est d’analyser les liens qui existent entre les développements langagier et corporel, et la part du corps dans la communication : les mots, les gestes, les regards, les intonations, la voix, la posture. Parfois ces observations sont précises et ciblées sur un aspect ou l’autre, d’autres fois, les liens corps et langage sont plus diffus : quelque chose dans le regard de l’enfant, dans sa manière de tenir un crayon, d’occuper l’espace, la fluence du propos, les contours de la voix, l’équilibre ou le déséquilibre entre ce que disent les mots et ce que dit le corps. Les auteurs de ce volume sont attentifs à ces liens entre corps et langage et ont accepté de partager leur point de vue théorique et/ou clinique, de proposer des éléments théoriques actualisés et des expériences cliniques qui donnent une place de choix à l’observation des liens entre corps et langage : « À propos du codéveloppement du langage et des gestes chez l’enfant » par Jean-Marc Colletta ; « Cooccurence langage-motricité : du normal au pathologique » par Gérald Bussy & Marion Pritzy ; « Le rôle des éprouvés corporels dans le trouble orthographique » par Jean-Luc Bernabé ; « Approche corporelle des bases de la communication : un regard clinique de psychomotricienne » par Aude Hussy ; « L’utilisation des signes dans la thérapie logopédique : regards sur trois cas cliniques » par Suzanne Kerr Trébert.

     

    LECTURE JEUNE, revue de réflexion, d’information et de choix de livres pour adolescents, de l’association Lecture-Jeunesse n° 148, décembre 2013 (14 euros)

    Ce numéro comprend un dossier sur les « Espaces de lecture d’aujourd’hui », avec au sommaire : « Bibliothèques hybrides » par Favre & Speller ; « L’implantation d’un espace “jeunes adultes” en librairie » par Éric Villari ; « L’avènement de l’espace numérique de lecture » par Élisabeth Schneider ; « La médiathèque de Mont de Marsan » par Laurent Dierckens ; « Le Rolex Learning Center » par Marieke Mille ; « Le Manga café » par Mathilde Hutin, « Zoom sur la bibliothèque Louise Michel » par Hélène Certain ; « L’espace de lecture chez Cultura » par Sandrine Pellier.

     

    LE LANGAGE ET L’HOMME, Revue de didactique du français, dossier « Maitrise de la langue maternelle, du secondaire au supérieur (... et au-delà ?) », n° 48-2, 2013 (200 p., 25 euros)

    Ce numéro comporte un important dossier coordonné et présenté par Lorenzo Campolini, Olivier Hambursin & Éric Maes. Ces chercheurs nous proposent un parcours dans le secondaire et le supérieur, à travers une série d’études qui en décrivent les spécificités et problèmes actuels. Au sommaire de ce dossier : « État de l’apprentissage de la maitrise de la langue dans l’enseignement secondaire » par Marc-Albert Moriamé ; « Expérimentation d’une nouvelle épreuve du Test d’évaluation de français académique pour les étudiants allophones » par Marie Beillet ; « La maitrise du français écrit en BA1 à l’université : constat de quelques lacunes et exemple de remédiation » par Marie-Ève Damar & Caty De Sutter ; « Lexique et phraséologie dans les rapports de stage en traduction : étude de corpus » par Manon Delcour, Marie-Aude Lefer & Geneviève Maubille ; « Le lexique et le traducteur. Quelques réflexions sur l’enseignement du lexique en langue maternelle française pour la formation des traducteurs/interprètes » par Olivier Hambursin ; « Du déficit en maitrise de la langue constaté par la formation au développement de compétences communicationnelles propres à la profession, comment s’articulent les apprentissages langagiers en formation initiale des enseignants » par Catherine Deschepper ; « Remue-méninge linguistico-pédagogique : réflexions paradoxales pour la formation des “correcteurs occasionnels” » par Isabelle Richard ; « Platon, un outil de dictée automatique au service de l’apprentissage de l’orthographe » par Sophie Roekhaut, Richard Beaufort & Cédrick Fairon.

     

    LIDIL, revue de linguistique et de didactique des langues, dossier « L’émotion et l’apprentissage des langues », n° 48, décembre 2013 (226 p., 16 euros)

    Si le mouvement premier de la pensée est d’associer la langue au verbe, les auteurs de ce numéro abordent ici la langue à travers l’émotion comme objet d’investigation dans une approche actionnelle, mise en œuvre actuellement dans la didactique du plurilinguisme. Au sommaire : « Au commencement était l’émotion », introduction par Isabelle Puozzo Capron & Enrica Piccardo ; « Évolution épistémologique de la didactique des langues : la face cachée des émotions » par Enrica Piccardo ; « “Les histoires, ça montre les personnes dedans, les feelings. Pas possible si pas de théâtre.” (Tahina) Ateliers d’expression théâtrale plurilingues en classe d’accueil » par Françoise Armand, Marie-Paule Lory & Cécile Rousseau ; « La pédagogie par le projet favorise-t-elle l’apprentissage linguistique ? Mesure de l’impact émotionnel de ce type d’approche sur les apprenants » par Françoise Berdal-Masuy & Marion Botella ; « Humour et apprentissage des langues : une typologie de séquences pédagogiques » par Joséphine Rémon ; « Comprendre un texte en langue étrangère : une question d’émotions… » par Sophie Roch-Veiras ; « Gérer la charge émotionnelle liée à la langue arabe : un défi pour le professeur de langue étrangère » par Catherine Pinon ; « L’enseignement d’une langue comme pratique émotionnelle : caractérisation d’une performance, ébauche d’une compétence » par Jose Ignacio Aguilar-Río ; « Activités de production orale et émotions : gérer la complexité dans l’instant de l’échange » par Emmanuelle Maitre de Pembroke ; « Expressions vocales et traces verbales de l’émotion dans l’entretien de conseil en apprentissage des langues » par Emmanuelle Carette, Carlos Meléndez Quero & Éric Thiébaut ; « Entre émotions et contrôle de soi : un enjeu essentiel pour l’autonomie dans l’apprentissage des langues » par Stephen Scott Brewer.

     

    PRATIQUES, linguistique, littérature, didactique, dossier « Le figement en débat », n° 159-160, décembre 2013 (256 p. 23 euros)

    Longtemps relégué à la marge des sciences du langage, comme un épiphénomène assimilé à un ensemble de curiosités appréhendées comme autant d’exceptions aux règles de la langue et du bon usage, le figement linguistique s’installe aujourd’hui au cœur des modèles linguistiques, à l’interface de la grammaire et du lexique, de la morphosyntaxe, de la sémantique et de la pragmatique, dans le partage des champs hérités de la tradition linguistique et grammaticale. Quant au « défigement discursif et interprétatif » qui s’y rapporte, il reste encore trop souvent considéré comme le fait d’un jeu rhétorique superficiel, tout bonnement ignoré par beaucoup de linguistes, mais qui intéresse depuis longtemps ceux qui abordent le sens par le discours et par les textes. L’objectif du dossier coordonné et présenté par Laurent Perrin n’est évidemment pas de rendre compte de la diversité des questions qui s’insinuent un peu partout en linguistique, depuis que la grammaire générative a entrepris de problématiser la question du figement comme constitutive du langage humain et de la compétence linguistique des sujets parlants. Il s’agit ici de proposer : i) un bref tour d’horizon de ce qui se joue désormais derrière la notion métalinguistique de figement linguistique des expressions (et derrière les notions apparentées de collocation, expression toute faite, idiomatique, phraséologique, etc.) ; ii) d’aborder ce qui a trait aux formes de défigement qui en découlent, sous un angle théorique linguistique, toujours, mais aussi aux plans discursif et interprétatif ; iii) de revenir sur ces questions par différents biais relativement à la traduction des expressions figées, leur appréhension épilinguistique et leur traitement didactique. Au sommaire de ce dossier : « Aspects diachroniques du phénomène de figement » par Bernard Combettes ; « Figement syntaxique, sémantique et pragmatique » par Gabriela Soare & Jacques Moeschler ; « Le figement des “actes de langage stéréotypés” en français et en allemand » par Maurice Kauffer ; « Extensions lexicales et figures vives : une frontière essentielle » par Michele Prandi ; « Figement de séquences défigées. Un commerce devenu inéquitable » par Christophe Cusimano ; « “C’est juste pour dire”. Variations sémantiques et régularité des opérations linguistiques dans le cas du verbe dire » par Pierre Péroz ; « Étude de cas : soi-disant » par Corinne Féron & Danielle Coltier ; « Figement et défigement : problématique théorique » par Salah Mejri ; « Le phénomène du détournement dans le langage des jeunes » par Silvia Palma ; « De l’analysibilité au défigement des expressions figées. La leçon de Giono dans Les Âmes fortes » par Laurent Perrin ; « Poétiques du défigement chez Giono et Beckett » par Sophie Milcent-Lawson ; « De l’usage de la parole proverbiale dans les textes dramatiques » par André Petitjean & Sabine Petillon ; « Astérix en traduction : les enjeux du figement » par Yvon Keromnes ; « Figement et défigement dans la traduction. L’exemple d’un roman de Günter Grass » par Heintz-Helmut Lüger ; « Le défigement de phrasèmes pragmatiques et sa traduction » par Caroline Pernot ; « Le traitement du “figement” par des locuteurs ordinaires : le sentiment linguistique d’“expression toute faite” dans des contextes de critique du discours politique » par Alice Krieg-Planque ; « Enquête (en contexte scolaire) sur l’interprétation de quelques expressions : le raisonnement lexical entre figement et analogie » par Caroline Masseron ; « Traitement du figement dans les manuels d’enseignement/apprentissage de FLE pour adultes », par Nathalie Gerber & Olha Luste-Chaâ.

     

    RECHERCHES, revue de didactique et de pédagogie du français, dossier « Récits », n° 59, 2013 (190 p., 15 euros)

    Les récits sont partout à l’école, et ce bien au‐delà de la discipline « français ». Tout en résistant aux définitions : les contours scolaires de l’objet, qu’il soit au singulier ou au pluriel, restent flous et même fluctuent. Ce dossier part donc d’une définition minimale : faire un récit, c’est raconter une histoire, à l’écrit, à l’oral voire en images. Il explore quelques implications didactiques, à plusieurs niveaux scolaires et en formation d’enseignants, qu’il s’agisse de développer la connaissance des récits ou d’apprendre par des récits... en essayant de ne jamais oublier, dans les démarches proposées ni les analyses envisagées, qu’il y a aussi du plaisir à inventer ou entendre des récits. Au sommaire : « Écrire des récits pour interroger la notion de récit », par Christophe Charlet ; « Du récit d’expérience au récit de fiction : un exemple d’activité narrative dans une classe de petite et moyenne section de maternelle » par Véronique Boiron ; « L’angoisse du conteur au moment du récit » par Patrice Heems ; « Lire des histoires ou comprendre des textes ? Le(s) récit(s) enseigné(s) au fil des cycles » par Christophe Ronveaux & Anne Soussi ; « “Et maintenant on va où ? – Vers le récit cinématographique” » par MMalik Habi ; « Raconte-moi comment tu réfléchis. Quand le prof de français s’invite en cours de mathématiques » par Stéphanie Michieletto ; « Quel rôle joue la notion de récit pour construire des compétences de lecture écriture en seconde ? » par Catherine Charlot ; « Apprendre le récit au collège » par Jean-François Inisan ; « Les ailes du récit » par Bertrand Daunay & Michèle Lusetti.

     

    RECHERCHES EN DIDACTIQUES, Les Cahiers Théodile, dossier « Des modèles aux pratiques et des pratiques aux modèles », n° 16, décembre 2013, (140 p., 15 euros).

    Coordonné et présenté par Rouba Hassan & Dominique Lahanier-Reuter, les articles de ce numéro réinterrogent le rôle des enseignants et des dispositifs disciplinaires élaborés dans les classes, avec au sommaire : « L’apprentissage par problématisation, un nouveau modèle pour interroger la textualité des savoirs historiques scolaires ? » par Anne Vézier ; « Ulysse et réécritures en Sixième » par Claude Beucher ; « Analyse didactique de situations de partenariats professeur/intervenant, en EPS à l’école primaire » par Christine Amans-Passaga ; « Enseignants, technologie éducative et techno-réformateurs. Vers une société sans écoles ? » par Georges-Louis Baron ; « Questions pour la recherché : la référence et le possible dans les activités scientifiques scolaires » par Jean-Louis Martinand ; « Recueil de données vidéo en situation didactique quelques éléments méthodologiques et techniques » par Dominique Forest.

                

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