Association française pour l’enseignement du français

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  • 06
    Oct

    Les Femmes battues

    Par une lycéenne

    Les Femmes battues

     

    La plupart des gens ne comprennent pas les Femmes battues. Ils se disent : 

    "Mais elle est bête, pourquoi ne porte-t-elle pas plainte". 

    C'est impossible pour elles. Elles sont souvent seules. Et souvent n'ont aucune aide. Comment voulez-vous qu'elles s'en sortent ? La plupart de ces filles se font embobiner la tête ou ont tout simplement Honte. Qui aurait le courage d'aller dénoncer son Mari, Fiancé ou même petit copain de longue date ? Très peu de femmes. 
    Beaucoup de gens pensent qu'elles sont des Peureuses. 

    Mais bien au contraire elles sont plus fortes que le commun des mortels, beaucoup plus fortes. 
    Certaines personnes les agressent, ne comprenant pas pourquoi elles n'agissent pas. Elles sont certainement bloquées.
    Croyez-vous qu'une Femme acceptera de se faire battre psychologiquement et physiquement comme ça ? Non je ne pense pas. 
    Psychologiquement ? Cela surprend oui. Mais nous ne sommes pas obligées de porter des traces de coups pour être battues. Le mental peut-être bat sans coups physiques. 

     

    Comment sait-on que nous en sommes victime ? C'est simple. 

    Cette personne en face de nous, nous l'aimons de tout notre cœur, nous l'idolâtrons. Nous ne nous imaginons pas avec une autre personne. C’est cette personne un point c'est tout. Puis les bons moments se font rares et peu à peu, après avoir accordé une confiance aussi grande que la France et tous ses recoins, la personne change. On ne comprend pas. Alors on s'accroche et on se dit que c'est une mauvaise phase. Pourtant ça continue. Mais on est tellement remplie d'amour pour cette personne qu'on veut continuer en se disant que ça ira. 

    Faux ! On tombe dans le chaos. Sans le faire exprès on s'enfonce. On y entre si vite dans ce néant sombre, dans cette phase noire, que lorsqu'on s'en rend compte, un an parait aussi long qu'un siècle. 

    Alors on pleure, on HURLE, mais personne ne nous entend. On veut partir, on peut partir ! Mais on reste figée, là, debout, sage comme une image. Alors on pleure encore et on hurle plus fort ! 

     

    On finit par chercher de l'aide. On trouve cette aide. Cela nous parait tellement étrange qu'on se méfie. Après plusieurs exercices, après plusieurs séances, on s'en rend compte. On a comme un espoir de renaissance, comme un espoir de Force. Alors on se force à faire un travail sur soi-même. On s'affirme, on y croit. On ne pleure plus son "Aimé" mais "Le Temps perdu", on ne hurle plus sa "Souffrance" mais son "Changement" jusqu'au jour où, après un an voire un an et demi on arrive à dire : NON PLUS JAMAIS ÇA. Ça y est, on s'est remise de notre douleur psychologique. On porte beaucoup de séquelles certes, mais la renaissance y est. On arrive à se détacher de cet "Amour" qui nous faisait tant de mal. On est prête à avoir une vie Meilleure. 

    Alors on accepte qu'on a été mal. Et on pleure le plaisir de la Délivrance. C’est comme un prisonnier Innocent qui sort de prison. On retrouve notre joie de vivre. 

     

    Et pour les chanceuses, on tombe sur Vrai Amour et on se sent mieux que jamais.

    Celles qui s'en sortent sont très reconnaissantes envers ceux qui les ont aidées tout au long de leur Combat. Peu y arrivent. Mais Elles sont là. Elles remercient Amie, Famille et Organisme qui ont été là pour les soutenir. 

     

    Fleur O., lycéenne à Tours

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