Association française pour l’enseignement du français

Notes de lecture

  • 06
    Juil

    COLLECTION Doubles pages pour l’école maternelle, dirigée par Sylvie PLANE et Monique SAINT-GEORGES, Note de lecture de Joëlle Thebault

    SCEREN (CNDP-CRDP)

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    COLLECTION Doubles pages pour l’école maternelle, dirigée par Sylvie PLANE (professeure des universités en sciences du langage) et Monique SAINT-GEORGES (maitre de conférences, docteure en didactiques de sciences).

     

    Par Joëlle THÉBAULT

    Déjà ancienne, cette collection s’enrichit régulièrement de nouveaux titres et devrait retenir l’attention des enseignants ou des formateurs. Très accessible, tant par son format que par son prix, tous deux assez réduits, elle répond à un réel besoin. Tous les ouvrages permettent en effet de croiser deux regards, celui du praticien et celui du chercheur, sur un objet d’apprentissage.

    La présentation est très claire : d’un côté la description de séquences d’apprentissage menées dans une classe par un professeur des écoles, avec quelques éléments d’analyse (rédigés probablement « à deux mains ») qui permettent de comprendre les choix effectués ; de l’autre, selon les ouvrages, des apports didactiques ou des compléments scientifiques apportés par un enseignant-chercheur.

    Ces spécificités peuvent s’illustrer à travers la présentation plus précise de deux ouvrages de cette collection.

    MINARET Claudette, SAINT-GEORGES Monique (2012), Des objets aux matériaux, SCEREN (CNDP-CRDP), (75 p., 13,50 euros).

     

    Ce fascicule, le dernier paru, repose sur des séances réalisées dans laclasse de Claudette Minaret, à l’Ecole maternelle Jolibois de Bellac (87).

    Un avant-propos explique le choix qui a été fait en ce qui concerne d’une part les matériaux qui seront découverts par les élèves (le bois et le fer), d’autre part la démarche adoptée : quatre séquences, deux en moyenne section (MS) et deux en grande section(GS), dont la progression, en cohérence forte, est expliquée très clairement en deux pages. Suivent quelques références aux programmes[1] et le sommaire.

    Pour chaque séquence (par exemple Jouons avec les objets de la classe, en MS, p.14), la page de gauche indique l’objectif (Faire naitre un questionnement ; regarder les objets autrement) et le matériel nécessaire (papiers, boite en carton, habits de poupée, couverts de cuisine etc…). Le travail dans chacun des trois ateliers est décrit, ce qui inclut la formulation de la consigne (« Nous allons jouer avec les objets que j’ai rassemblés. ») et la transcription de propos d’élèves (Atelier « eau » : « le carton est tout abimé » ; atelier « aimant » : « ça colle »). Une colonne placée en regard fournit un bref commentaire didactique permettant au lecteur (même novice, le cas échéant) de  comprendre ce qui motive la proposition. On précise par exemple que « les objets identiques dans chaque atelier vont permettre une première approche de réactivité aux tests », ou que « la consigne est volontairement très ouverte pour laisser aux enfants toute latitude de découvertes». Le bilan proposé par l’enseignante (photographies) est reproduit.

    La page de droite donne toujours « en complément » des informations utiles à l’enseignant. Ici, il s’agit du classement des matériaux, et on découvrira plus loin d’autres apports scientifiques : les propriétés des différents matériaux et la flottaison.

    Mais d’autres domaines sont abordés ici ou là, par exemple la polysémie du mot « bois » (p.31), le lien entre découverte du monde et prolongements artistiques (p.39 et 41) ou la dictée à l’adulte, en référence aux récentes Ressources pour la classe et aux travaux de Mireille Brigaudiot (p.55).

    Enfin, une bibliographie raisonnable (2 pages) fournit des pistes complémentaires pour la découverte du monde et les arts visuels, ainsi que les références d’albums littéraires qui peuvent être mis en relation avec les sujets abordés.

    D’autres exemples seront proposés dans les mois qui viennent.

    Ce fascicule vise particulièrement les enseignants de l’école maternelle, mais ceux qui enseignent à l’école élémentaire (CP ou CE1) peuvent y puiser d’excellentes idées.

    Le travail proposé s’appuie sur les illustrations de différentes adaptations du conte ukrainien « La Moufle », pour introduire l’album en tant que texte littéraire. On décrit précisément comment, étape par étape, en plusieurs mois, les élèves développent leurs capacités de comparaison, de verbalisation, et mettent progressivement en réseau ces différentes lectures.

    On peut consulter sur le site du CDDP un extrait de ce livre (pages 28-29). Sur la page de gauche, le rôle de l’enseignant dans un travail de ce type est analysé, en particulier dans l’étayage, propos qui se réfèrent à Vygotski et à Bruner. Par ailleurs les objectifs de la séance sont indiqués :

    • Prendre des indices dans l’image.

    • Retrouver des points communs et des différences dans les trois images.

    • Restituer ces trois scènes dans le contexte de chaque album.

    Sur la page de droite, on trouve les références des albums utilisés et  la description du dispositif. La transcription de propos d’élèves permet de bien se représenter comment s’élabore ce tissage de liens entre les lectures proposées qu’on appelle une mise en réseau.

    À la fin de l’ouvrage, un tableau récapitule les points communs et les différences entre les différentes versions, aide précieuse pour un enseignant qui souhaite travailler cette mise en réseau avec ses élèves.

    Présentation sur le site de l’éditeur

     

     

     



    [1] BO du 19 juin 2008

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