Association française pour l’enseignement du français

Appels à contribution

  • 11
    Mar

    Appel à contribution AIRDF volume 11 : Approches didactiques de la littérature

    Jusqu'au 30 mai 2016

     

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    "Les rencontres des chercheurs en didactique de la littérature, qui ont lieu chaque année depuis les rencontres inaugurales de Rennes en 2000 (Fourtanier, Langlade, Rouxel, 2001) dans divers lieux de la francophonie, ont contribué à rendre visibles des travaux portant plus spécifiquement sur l’enseignement de la littérature, et à faire dialoguer des chercheurs venus de champs disciplinaires divers, chercheurs en littérature, en sciences du langage, en sciences de l’éducation, voire en sociologie, en arts, etc. Les nombreuses publications issues de ces rencontres, ainsi que le nombre important des travaux menés sur l’enseignement de la littérature, témoignent de la vitalité d’un champ de recherche actif (Ahr, 2015). Les recherches sur l’enseignement de la littérature sont certes bien antérieures aux années 2000, et se caractérisent notamment dès les années 1970 par une forte contestation de l’enseignement qualifié de « traditionnel », mais elles sont portées alors par une approche critique essentiellement ancrée dans le champ des études littéraires (Daunay, 2007a, p. 142). Ce qui change à l’orée des années 2000, c’est la constitution de réseaux qui revendiquent une forme d’autonomie du champ de la didactique de la littérature, non seulement par rapport aux études littéraires, mais aussi par rapport à la didactique du français. Cette revendication, au-delà des questions institutionnelles (où situer la didactique de la littérature ?) et des interrogations sur la scientificité de ce champ (Massol, 2007), interroge la discipline scolaire elle-même (voir notamment les actes du colloque de l’AIRDF de 2004 : Falardeau et alii, 2007), comme le faisait déjà le texte de présentation de l’AIRDF en 1998 : le français doit-il s’entendre comme une discipline articulant les différentes matières (ou sous-composantes) que sont entre autres la langue et la littérature, ou doit-on considérer la littérature comme une discipline autonome ?

    Ces questions, qui interrogent également le statut et la définition de la littérature « scolarisée » (Louichon et Rouxel, 2010 ; Beaude, Petitjean, Privat, 1996 ; Bishop et Belhadjin, 2015 ; etc.), ont fait émerger depuis quelques décennies de nouvelles notions ou de nouveaux concepts (sur la distinction notion/concept, voir Daunay, Reuter et Schneuwly, 2011), dont certains connaissent un retentissement évident dans la communauté scientifique, qu’il s’agisse du « sujet-lecteur », de la « lecture littéraire », de l’« écriture d’invention » ou « créative », du « patrimoine », pour n’en citer que quelques-uns. Si des travaux ponctuels et des mises en débat sur la diffusion et l’usage de tel ou tel concept ont été produits (par exemple Dufays, 2005 ; Le Français aujourd’hui, 2007 ; Daunay, 2007 ; Louichon, 2011 ; Houdart-Mérot, 2012 ; Petitjean, 2014 ; Denizot, à paraitre ; etc.), il n’y a pas encore de synthèse disponible, le projet de « dictionnaire de didactique de la littérature » porté par les équipes Cedilit (Grenoble) et Lla Créatis (Toulouse) étant en cours d’élaboration.

    Par ailleurs, la vitalité des approches didactiques de la littérature pose également la question des approches et des méthodes en jeu (Dufays, 2001), corrélées à la fois à la diversité des recherches en cours, mais aussi parfois à la « jeunesse » de ce champ en tant que discipline de recherche, comme le soulignent Daunay et Dufays (2007, p. 13), évoquant à ce propos l’importance de la dimension praxéologique voire prescriptive de certains travaux. Des travaux ponctuels se penchent sur ces questions méthodologiques, en s’intéressant par exemple à la question des manuels (Perret-Truchot, 2015), ou en s’attachant à thématiser leurs choix méthodologiques (Richard, 2006 ; Schneuwly, Thévenaz-Christen, 2006 ; Daunay, 2007b ; Bishop, 2013 ; Aeby Daghé, 2014). Mais, comme le fait remarquer Ahr (2015, p. 150), si les fondements épistémologiques des travaux sont généralement explicites, il n’en est pas de même concernant les méthodes de recherche, plus souvent laissées dans l’ombre.

    C’est donc au cœur de ces questionnements que s’inscrit cet appel pour un volume de la collection de l’AIRDF, collection qui a pour objectif justement de présenter des panoramas de la situation en didactique du français sur un domaine donné. Approches didactiques de la littérature doit ainsi s’entendre comme une question ouverte, portant tant sur la nature de ces approches, leur histoire, que sur les notions et concepts qu’elles privilégient – ou qu’elles négligent. Il s’agit donc de proposer aux contributeurs de s’inscrire dans une démarche de synthèse collective, pour faire un bilan d’étape, forcément provisoire, mais indispensable, de ce champ de recherches. Les contributions attendues ne porteront donc pas tant sur des résultats de recherche que sur des synthèses problématisées, s’inscrivant dans l’un ou l’autre des axes proposés. "

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