COLLOQUE : JEUDI 28 / VENDREDI 29 / SAMEDI (MATIN) 30 MARS 2019
TOULOUSE (ÉSPÉ Midi-Pyrénées Site Croix de Pierre)
Approches analytiques des textes littéraires dans le secondaire : quelles pratiques pour quels enjeux ?
Appel à communications jusqu'au 15 mai 2018
Dans les différents contextes scolaires de la francophonie, on observe une multiplicité des approches de l’analyse des textes littéraires. La variété des enjeux explique la diversité de cette réalité : acquisition d’une culture littéraire et historique, formation d’un esprit critique, formation d’un jugement esthétique et/ou éthique, acquisition d’outils d’analyse, développement du gout de lire, etc. Un trait commun rapproche cependant ces pratiques : le support est un texte littéraire, que celui-ci soit un texte « complet » (poème, fable, nouvelle brève, etc.) ou qu’il soit un extrait tiré d’une œuvre lue ou non intégralement. Par ailleurs, ces approches analytiques concernent très majoritairement et selon des degrés divers l’ensemble des filières que les élèves sont susceptibles de fréquenter au cours de leur scolarité de la fin du primaire au baccalauréat.
L’exploration de cette multiplicité d’approches s’avère d’autant plus nécessaire que, depuis près de deux décennies, le champ de la recherche en didactique de la littérature construit ou reconfigure notions et concepts (lecture littéraire, sujet lecteur, texte du lecteur), ce qui lui confère une place singulière au sein des champs de la didactique du français et des études littéraires. Ce développement repose notamment sur un changement de paradigme scientifique, comme le rappelle Annie Rouxel en 2006 lors de la séance inaugurale d’un séminaire interuniversitaire (Mazauric, Fourtanier, Langlade, 2011 : 19-20) :
Notre recherche sur la lecture littéraire se caractérise, au niveau théorique, par un changement de paradigme : par le passage d’une conception de la lecture littéraire inscrite dans une théorie du texte, qui postule le lecteur implicite ou virtuel (autrement dit dans la perspective des théoriciens de la réception), à une conception de la lecture littéraire qui s’intéresse à la reconfiguration du texte par le lecteur réel et présente des modes de réalisation pluriels. Il y a donc un déplacement de l’intérêt : du lecteur virtuel au lecteur réel, et, par voie de conséquence, du « texte de l’œuvre » au « texte du lecteur ».
Mais qu’en est-il des retombées de cette recherche sur les approches analytiques des textes littéraires dans les prescriptions institutionnelles actuelles d’une part, dans le quotidien des classes du secondaire d’autre part ?