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André Reboullet vient de nous quitter
Nous partageons la tristesse de sa famille et de ses amis.
Combien des lecteurs du Français Aujourd’hui savent en effet, aujourd’hui, que dès le numéro 1, daté de mars 1968 (mars, pas encore mai), André Reboullet, alors directeur adjoint du Bureau pour l’enseignement de la langue et de la civilisation françaises (BELC), racontait la « Naissance d’une association » qu’on appelait alors l’AFPF (P pour Professeurs), dont il était le secrétaire général, le recteur Gérald Antoine étant président-fondateur et Pierre Barbéris président ?
André Reboullet avait déjà beaucoup travaillé pour que l’AFPF fût représentée à la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) qui devait voir le jour en juillet 1969. Mais dès le numéro 3 (novembre 68) il avait demandé à se consacrer exclusivement au Français aujourd’hui, Roger Fayolle prenant sa place de secrétaire général. André Reboullet restera rédacteur en chef de la revue jusqu’en mai 1972 et membre du comité de rédaction jusqu’en 1977. Pendant tout ce temps il nous fit profiter de son expérience de fondateur et rédacteur en chef du Français dans le monde. Si le Français aujourd’hui, comme l’AFPF, étaient domiciliés au Centre international d’études pédagogiques de Sèvres grâce à l’hospitalité de l’inspecteur général Jean Auba, notre revue était éditée par Hachette et, c’est dans le bureau dont disposait André Reboullet, à l’angle du boulevard Saint-Germain et du boulevard St-Michel qu’il réunissait une équipe d’une petite dizaine de membres pour assurer la parution trimestrielle.
Fin, cultivé, d’une extrême courtoisie, il conduisait notre barque avec tout à la fois une grande maitrise et une grande ouverture d’esprit. Le Français dans le Monde était une revue en plein essor, riche d’apports divers alors que, sur son bureau, la chemise des articles pour le Français Aujourd’hui restait bien maigre, et André Reboullet s’en désolait. Il était à la recherche de comptes rendus d’expériences pédagogiques novatrices pour que la revue ne reste pas le bulletin intérieur de l’association. C’est lui qui a donné l’impulsion initiale qui a perduré jusqu’à nos jours.
Nous lui devons beaucoup.
La rédaction du FA
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