Association française pour l’enseignement du français

Orthographe rectifiée

  • 06
    Oct

    Si le Monde donnait l'exemple en orthographe...

    Appel de Romain Muller à écrire au Monde

    La semaine passée, un article intitulé "L'orthographe, un jardin à élaguer" est paru dans Le Monde, signé de douze linguistes parmi lesquels Bernard Cerquiglini, Jean-Claude Chevalier, Pierre Encrevé, André Goosse,... Il est encore disponible en libre accès pour quelques jours à l'adresse suivante : http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/09/30/l-orthographe-un-jardin-a-elaguer_1247235_3232.html.

    Si cet article propose de poursuivre la simplification de notre orthographe. Il mentionne aussi, à juste titre, qu'un premier pas a été fait avec les rectifications de l'orthographe proposées en 1990 -- et l'article lui-même est rédigé en nouvelle orthographe.

    Dans l'article, on peut trouver aussi cette phrase : La presse aussi, dont Le Monde, doit jouer son rôle.

    C'est absolument certain. Maintenant que les rectifications de 1990 font partie des programmes scolaires officiels en France (de même qu'en Suisse et en Belgique), il serait temps que la presse, enfin, donne l'exemple en appliquant intégralement la nouvelle orthographe.

     

    Le Monde en a les moyens, puisque la rédaction utilise le correcteur informatique ProLexis, qui peut être programmé pour ne retenir que la nouvelle orthographe. Et Le Monde a aussi montré par le passé qu'il pouvait prendre des décisions courageuses : il a été l'un des premiers à féminiser plus ou moins systématiquement les noms de profession et à rendre courant l'emploi des formes en -eure en France.

    C'est pourquoi je vous invite tous à écrire dès aujourd'hui à la rédaction du Monde pour relayer cet appel. Demandez-lui d'appliquer les rectifications orthographiques, intégralement. L'article est paru hier : battons le fer pendant qu'il est chaud !

    Quelques lignes suffiront.
    Votre argumentation pourra tourner autour des points suivants :
    -- Les rectifications de 1990 sont officielles et ont été "réactivées" en entrant dans les programmes scolaires du ministère de l'Éducation nationale. On ne demande pas au Monde de prendre une initiative propre comme le propose l'article, mais seulement d'appliquer ce qui est déjà officiel.
    -- Les rectifications sont de plus en plus intégrées dans les dictionnaires, ouvrages de référence divers et correcteurs informatiques.
    -- Le Monde est parfaitement équipé pour passer à la nouvelle orthographe : les correcteurs informatiques (dont ProLexis, utilisé au Monde) sont à jour.
    -- Le Monde a déjà montré sa capacité à s'adapter aux évolutions de la langue et de son orthographe, même lorsque d'autres titres de presse trainent les pieds : il a été l'un des premiers à féminiser systématiquement.

    Ce qui compte, ce n'est pas tant que vous écriviez un long message, mais que Le Monde reçoive autant de messages que possible !

    Envoyez votre message à : courrier-des-lecteurs@lemonde.fr.

    N'oubliez pas que c'est entre autres grâce à des actions de ce type (pétition) que Robert et Larousse ont bougé ! (Au passage, j'en profite pour signaler à ceux qui ne le sauraient pas qu'avec Nicole Dubeau, j'ai mis en place, après le succès de la pétition à Robert et Larousse, une liste électronique sur laquelle sont diffusées des informations sur les avancées des rectifications de 1990. Pour s'y inscrire -- gratuitement et sans engagement --, il suffit d'envoyer un message ayant pour objet "Abonnement" à l'adresse orthographe-en-direct@romain-muller.net.)

    Si vous êtes abonné ou abonnée à la version électronique du Monde, vous pouvez aussi (en plus) ajouter une remarque à la page de réactions liée à l'article : http://www.lemonde.fr/opinions/reactions/2009/09/30/l-orthographe-un-jardin-a-elaguer_1247235_3232.html.


    Pardonnez le ton pressant de ce message, mais nous ne devrions pas laisser passer cette occasion...


    Bien cordialement à vous,
    Romain Muller

    président de l'Association pour la nouvelle orthographe

    membre du Groupe de modernisation de la langue

     

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