Association française pour l’enseignement du français

Nos engagements

  • 19
    Oct

    Réponse de l'AFEF à la consultation sur les programmes de primaire

    Sur Eduscol,du 23 septembre au 18 octobre 2013

     

    Constats :

    Un des axes quel'AFEF (Association française des enseignants de français) considère comme prioritaires dans la Refondation de l'école est celui desinégalités scolaires, reflet des inégalités sociales alors que nous avons la conviction que l’école devrait les réduire. Et l'AFEF est sensible à ce qui, en français, par des pressions idéologiques et des clivages autour de la langue, de l'orthographe et de référents culturels, contribue à accentuer ces inégalités, alors que ce devrait être l'inverse. Ces constats d'inégalités concernent :

    -        les compétences de base de lecture qui, quand elles sont mal maitrisées, privent les élèves d'une entrée satisfaisante dans les apprentissages ;

    -        la compréhension de l'écrit, comme le montrent les enquêtes PISA qui mettent en évidence les insuffisances des élèves français dans argumenter-interpréter ;

    -        la maitrise de la langue, présentée comme interdisciplinaire, mais quelles compétences et connaissances spécifiques relèvent du français ?

    -        les pratiques culturelles : quelle place y tient la lecture et la littérature, notamment de jeunesse ?

     

    Propositions et suggestions pour les nouveaux programmes dans le cadre de la Refondation de l'école :

    -        Tenir compte, dans la réécriture des programmes de 2008 pour l'école, des avancées de la recherche en didactique, en psycholinguistique et en sociologie des inégalités scolaires et articuler l’approche par notions disciplinaires avec l’approche par compétences du socle commun.

    -        Penser l'enseignement/apprentissage de la langue française pour qu'il soit un facteur de réussite scolaire pour tous les élèves, notamment en prenant en compte les variations sociolinguistiques.  

    -        Préciser, concernant la maitrise de la langue, la place respective d’une approche spécifique au français et d’une approche interdisciplinaire ; et penser la progressivité de l’acquisition et appropriation des notions et compétences sans dissocier ni opposer approche réflexive et démarches d’automatisation/mémorisation.

    -        Introduire, dans les nouveaux programmes (en français et dans les autres disciplines) un enseignement-apprentissage explicite de la compréhension de l’écrit afin de prendre en compte et en charge les difficultés potentielles des élèves dans la perspective d'une école inclusive ancrée dans la réalité des pratiques.

    -        Repenser la place de la littérature de jeunesse dans les programmes de telle sorte qu’elle ne soit pas posée en opposition avec la littérature patrimoniale mais en complément et qu'elle favorise l'accès à des pratiques culturelles de lecture pour tous les élèves.

    -        Affirmer fortement l’application de l’orthographe rectifiée : aller au-delà d’une simple référence, demander qu’elle soit appliquée dans l’écriture de tous les programmes et textes officiels, et qu’une sensibilisation soit entreprise à destination de tous les enseignants de toutes disciplines (tremplin pour aller plus loin vers une rénovation plus profonde de l’orthographe, qui est actuellement fortement discriminante et inégalitaire).

1 Commentaire

  • GIRAUD PINEL Brigitte

    04 Nov 2013 à 22:13

    je suis souvent d'accord.
    je me pose la question pour le cycle 2 (des apprentissages fondamentaux) mais aussi pour le cycle 3, de l'école primaire, étant professeur d'école :
    ne demandons nous pas beaucoup aux élèves en terme de connaissances grammaticales au détriment d'un travail plus étoffé sur la compréhension et l'écriture ("production" d'écrit).
    je pense qu'il convient d'étudier la langue mais de ne pas y consacrer autant (depuis les programmes 2008) alors que les enfants en difficulté se heurtent tant à des problèmes concernant la cohérence des textes.
    Grammaire et Lecture ne sont pas à opposer mais à doser autrement, à mon avis, et certainement à ARTICULER davantage.

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