Association française pour l’enseignement du français

Culture professionnelle

  • 18
    Oct

    Menace sur le niveau de français des candidats au concours de professeur des écoles

    L'AIRDF à l'initiative d'une lettre ouverte pour maintenir une évaluation en français des candidats au concours.
    Monsieur le ministre,

    Les documents qui ont été récemment communiqués par le ministère de l'Éducation nationale au sujet de la réforme des concours de recrutement des professeurs laissent planer une menace sur la qualité du recrutement à venir des professeurs des écoles, menace sur laquelle nous souhaitons attirer votre attention.

    Voici ce dont il s'agit. Le texte cadre qui nous a été transmis laisse ouverte la possibilité que les aptitudes à enseigner le français des candidats qui se présentent au concours de professeur des écoles ne soient pas systématiquement vérifiées par une épreuve spécifique. En effet, tel qu'il se donne à lire actuellement, le projet de concours envisage que la première épreuve écrite puisse porter soit sur la littérature, soit sur l'histoire, soit sur la géographie, soit sur l'histoire des arts, soit sur l'éducation civique et morale. Autrement dit, cette épreuve pourrait ne pas porter sur le domaine de l'enseignement du français : dans ce cas l'épreuve écrite permettrait juste simplement de vérifier que le candidat maîtrise lui-même la langue française ' ce qu'on est en droit d'attendre de tout étudiant de master quel que soit son secteur d'étude ' mais n'informerait en rien sur la capacité de ce candidat à disposer des connaissances relatives à la lecture, l'écriture, l'expression orale, l'orthographe. La présence de questions de grammaire ou de vocabulaire complétant l'épreuve paraît insuffisante pour juger de la présence chez les candidats des connaissances disciplinaires nécessaires à l'enseignement du français à l'école primaire.

    Il nous semble paradoxal qu'à une époque où l'apprentissage de la lecture, de l'écriture, du langage a été défini comme une priorité, la première du socle commun de connaissances et de compétences, on puisse prendre le risque de recruter des professeurs des écoles sans s'être assuré que chacun d'entre eux détient les connaissances nécessaires pour assurer efficacement cet enseignement.

    En espérant que vous voudrez bien lever ce malentendu et nous rassurer, nous vous adressons, monsieur le ministre, l'expression de notre profond dévouement.

    Pour signer cette lettre ouverte :
    Sylvie PLANE : sylvie.plane@wanadoo.fr

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