Association française pour l’enseignement du français

La Lettre de l'AFEF

  • 11
    Avr

    La Lettre de l’AFEF n° 59 - Avril 2016

    Expériences de formation, Conférence de consensus sur la lecture, Enseigner l'oral, Informations diverses

    La Lettre de l’AFEF n° 59
                Avril 2016

     

    Édito 

    Et si c’était une question de formation, ou plutôt de mode de penser la formation ? Nous avons pris l’habitude de nous alarmer des écarts qui se creusent entre des élèves qui réussissent de mieux en mieux dans le système scolaire, et ceux qui y sombrent. Nous avons pris l’habitude de nous offusquer de l’état de la formation, démantelée, progressivement rétablie, globalement jugée insuffisante. Nous ne pouvons plus nous contenter de nous indigner sans formuler plus précisément la question qui nous taraude : de quel type de formation avons-nous besoin aujourd’hui si nous voulons impulser les changements nécessaires à la réussite des élèves oubliés par le système ? 

    Certes la formation est insuffisante, en initiale et en continue, au primaire et au secondaire. Mais, ne nous leurrons pas, il y a peu de chances pour qu’il y en ait plus. Nous pouvons nous prendre à rêver d’un âge d’or où nous aurions disposé de semaines entières pour nous former et entrainer nos collègues dans la grande aventure de la rénovation. La réalité est autre. 

    Et si nous ne pouvons faire plus, faisons autrement. C’est ce que nous disions au Ministère, en juin dernier, nous inquiétant des modèles de formation verticaux induits par les circulaires et notes de service de rentrée.

    Faire autrement, c’est ce que nous proposons à l’AFEF, en alternant les modes d’approche d’une question, comme « Enseigner l’oral ? » durant cette année scolaire, à travers un laboratoire d’idées, une rencontre-débat, et bientôt une journée d’ateliers.

    C’est aussi ce que nous avons expérimenté en partenariat avec l’IFÉ lors d’une formation début avril. En mêlant corps de métiers : enseignants du primaire et du collège, formateurs, chefs d’établissement, chercheurs… À partir d’expériences présentées de manière subjective et sensible, pour prendre le temps de questionner, se questionner, expliciter. En inscrivant des ateliers dans la continuité pour interroger nos parcours, analyser, formaliser. En prenant de la distance et de la hauteur par des temps de synthèse proposés par des chercheurs. 

    Nous avons tous beaucoup appris de nos collègues qui ont nourri notre subjectivité d’expériences sensibles. En nous inscrivant comme sujets, comme personnes, c’est aussi la place de nos élèves dans le système scolaire que nous avons interrogée. Poser les élèves comme sujets lisant, écrivant, parlant, pensant…, c’est d’abord les considérer comme des personnes douées d’une sensibilité, d’une corporalité, d’émotions, tout comme nous, enseignants. Les effets des formations seront d’autant plus durables et efficaces qu’elles permettront d’inscrire les savoirs et les apprentissages dans des subjectivités pleinement reconnues. 

    La Lettre de l’AFEF d’avril 2016 se fait le relai de ces expériences. De nombreuses informations vous attendent, notamment sur la conférence de consensus sur la lecture dont les recommandations viennent d’être publiées. Et aussi des lectures, une émission de télévision, un blog de classe, des avant-premières de films… Bonne lecture !
    Viviane Youx

     

     À  la Une

    • Rencontre-débat de l’AFEF (19 mars) « Enseigner l’oral ? ». Retrouvez le compte-rendu en ligne avec l’introduction de Maryse Rebière, et les interventions de Véronique Boiron et Corinne Weber. Une raison grave a empêché Claude Cortier d’être présente, mais vous trouverez aussi le texte de son intervention qui apporte un éclairage extrêmement intéressant comme l’indique le titre L'oral-les oraux : des parlers aux pratiques langagières et aux genres discursifs disciplinaires. Approches socio-didactiques.
      « L’accent mis par le socioconstructivisme sur les interactions de classe, maitre-élèves ou entre pairs ont orienté ensuite les travaux vers « l’oral pour l’apprendre » en les éloignant du langage et de la communication et en les rapprochant des savoirs et des pratiques et communautés discursives. L’approche par les genres, développée par Dolz et Schneuwly a permis de passer « des pratiques langagières aux objets d’enseignement », tandis que des pratique ritualisées (Quoi de neuf ? Revue de presse, etc.) peuvent permettre l’institutionnalisation de l’oral au quotidien de la classe. Les genres culturels : chansons, expressions théâtrales, slam, pratiqués plus ponctuellement sont à même de donner un ancrage dans les pratiques des jeunes. 
      Toutefois la question des oraux, de l’oral dans les disciplines reste un chantier à poursuivre.  Même si les travaux en Français langue seconde et langue de scolarisation (FLS-SCO) ont permis de stabiliser certaines entrées par les consignes, par les manuels, on voit bien que dans ce domaine, l’oral est resté encore le parent pauvre hormis quelques travaux sur la compréhension de l’oral et les compétences scolaires esquissés par l’équipe ICAR-INRP (Bouchard, Cortier, Parpette). 
      L’histoire montre toutefois que les mises en veilleuse de la problématique de l’oral précèdent souvent son resurgissement quand les enjeux liés aux tensions sociales, à la crise de l’école et à l’interrogation sur ses missions resurgissent », comme si les enjeux et les problèmes restaient entiers et continuaient de se poser dans les classes (Nonnon, 2011). Une étude plus longue nous aurait permis de montrer qu’il en va de même, et souvent concomitamment, avec les réformes de l’orthographe. »
       
    • Formation IFÉ-AFEF : « Des langages pour penser et communiquer en français, histoire des arts et dans les projets interdisciplinaires au collège » 4-5-6 avril 2016. Le programme et des ressources sont en ligne. Les interventions audio sont déjà en ligne, les diaporamas et versions vidéo seront mises en ligne progressivement et très prochainement. Accéder à la page des Ressources de l’IFÉ. Des comptes rendus des trois ateliers animés par l’AFEF et menés en continuité sur les trois jours seront aussi ajoutés, et disponibles également sur le site de l’AFEF, onglet Questions de métier/Formation.
       
    • Diplôme national du brevet -  Une note de service du 6 avril 2016 précise les modalités d'attribution du brevet pour la session 2017. À partir de 2017, l'obtention du brevet (DNB) repose sur le contrôle continu et trois épreuves obligatoires passées en fin de troisième :
      - une épreuve écrite portant sur le français, l'histoire-géographie et l'enseignement moral et civique
      - une épreuve écrite portant sur les mathématiques, les sciences de la vie et de la Terre, les sciences physiques et la technologie
      - une épreuve orale pendant laquelle l'élève présente un projet travaillé dans le cadre d'un enseignement pratique interdisciplinaire (EPI) ou d'un des trois parcours éducatifs, permettant notamment d'évaluer la qualité de l'expression orale. 
      La réussite du collégien au brevet atteste de sa maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
      Modalités d’attribution pour la session 2017

     

    Évolution de l’AFEF

    • L’Assemblée Générale ordinaire de l’association portant sur l’exercice 2015 s’est tenue le samedi 19 mars, le compte-rendu est disponible en ligne. Le nouveau bureau est composé de Dominique Bucheton (vice-présidente), Françoise Girod, Isabelle Henry (secrétaire), Gérard Malbosc (trésorier), Ande Poggi, Viviane Youx (présidente). Les autres membres du conseil d'administration sont Gilles Gosserez, Serge Herreman, Sandrine Laux, Marlène Lebrun, Pierrette Pénin, Lionel Povert, Maryse Rebière, Dominique Seghetchian, Joëlle Thébault, Yves Zarka.
       
    • Une consultation par vote électronique est en cours auprès des adhérents sur une proposition de changement de nom faite à l’assemblée générale sans avoir été mise à l’ordre du jour. La proposition est de modifier le nom de « Association française des enseignants de français » en « Association française pour l’enseignement du français » pour prendre en compte l’ensemble de nos membres actuels ou futurs, notamment les enseignants du primaire. Le sigle resterait le même : AFEF. Le vote est en cours jusqu’au 16 avril.
       
    • N’hésitez pas à rejoindre les régionales de l’AFEF qui ont commencé à travailler en Ile de France et à Montpellier, si vous êtes dans une de ces régions ; vous pouvez aussi créer une régionale autour de vous ; contactez-nous pour faire vivre ces régionales.
       

    Sur le site de l’AFEF

    • La journée AFEF du 12 décembre : "Pourquoi et comment mettre en oeuvre les programmes de collège ?" a permis aux participants de s'inscrire dans une démarche constructive et positive : comment partir des expériences pour opérer la rupture nécessaire ? Commencer petit ; partir d'un diagnostic partagé ; accompagner, reconnaitre, développer le "pouvoir d'inventivité ordinaire" ; penser les finalités avant les dispositifs ; inscrire les enseignements transversaux dans les activités langagières...  Compte-rendu de la journée d’étude de l’AFEF du 12 décembre

     

    L’AFEF était présente à…

    • Conférence de consensus lecture CNESCO-IFE/ENS Lyon : « Lire, Comprendre, Apprendre - Comment soutenir le développement des compétences de lecture ? » Cf. ci-dessus Compte-rendu AFEF et Synthèse AFEF.
       
    • Compétences en éducation - Conférence-débat de Bernard Rey, organisée par le GFEN37, le mercredi 16 mars 2016. Lire le compte-rendu.

     

    Agenda

    1-3 juin - « Enseigner la littérature en dialogue avec les arts », 17èmes rencontres des chercheurs en didactique de la littérature, Lyon

    11 juin - Enseigner l'oral ? Journée d'ateliers de l'AFEF, Collège Aimé Césaire, Paris 18. S'inscrire

    14-21 juillet - « Le français, langue ardente », Congrès international de la FIPF, Liège, Belgique

     

    Note de lecture

    Platon et Descartes passent le bac, carnet de bord d’une prof de philo, de Hélène Péquignat, Les défis de l’éducation Le Pommier, Belin mars 2016  - Note de lecture de Viviane YOUX

    « Le sous-titre, astucieux doublage du titre en première de couverture qui caractérise la collection « Les défis de l’éducation Le Pommier ! », constitue un propos liminaire séduisant, aussi réjouissant que le contenu de ce petit ouvrage. Ses cent-cinquante pages nous entrainent dans le parcours d’une année de cours de philosophie en terminale, parcours plutôt décoiffant comme le montrent les têtes de chapitres. Le début émouvant, « Une affaire de mobylette », sert de point d’appui à une approche concrète de la philosophie ; « penser engage le corps », et pour que les élèves perçoivent cet engagement, Hélène Péquignat les place constamment dans une position surprenante, voire inconfortable, pour les amener à se questionner. » Lire la note de lecture

     

    À lire, à voir

    La langue française est-elle morte ?, débat FLASHTALK diffusé sur France O & LCP. L'émission Flashtalk est enregistrée une fois par mois dans un lieu public, avec des invités appelés à débattre autour d'un thème. En mars, à l'occasion la Semaine de la langue française, l'émission s'installe à la Cité Universitaire Internationale de Paris avec Jean-Louis Chiflet (auteur du Dictionnaire amoureux de la langue française, Plon), Seyhlys Dagtekin (poète, Le Verbe temps, La langue mordue, Juste un pont sans feu, Le Castor Astral), et Viviane Youx (présidente de l'AFEF). Les invités, après avoir fait remarquer que le titre générique de l'émission constitue une entorse au sujet, prennent le temps de montrer que la langue française est bien vivante, en constante évolution, ils évoquent les modifications orthographiques, et la place du français dans un monde linguistique où l'anglais domine. L'émission est rediffusée régulièrement sur FranceO et LCP, elle est aussi visible en ligne en intégrale
     

    Enseigner la grammaire : contenus linguistiques et enjeux didactiquesLe Français Aujourd’hui n° 192, mars 2016, numéro coordonné par Danielle Coltier, Isabelle Audras et Jacques David.

    « Ce numéro du Français aujourd’hui — qui parait dans un contexte de remaniement des programmes scolaires (Nouveaux programmes pour les cycles 2 et 3 du primaire à la rentrée 2016) — s’inscrit dans un large ensemble de réflexions (cf. la bibliographie infra) relatives à la difficulté d’enseigner la langue et spécialement, mais non exclusivement, « la » grammaire, grammaire qui, telle qu’elle est présentée, entre autres, dans les programmes scolaires actuels, et notamment dans ceux de français du collège (2008), est pour beaucoup d’enseignants le « point noir » de la profession – comme le dit ici-même D. Ulma –, et cela, à tous les niveaux du cursus, du primaire à la préparation aux concours d’enseignement, sans oublier la formation des futurs enseignants. Ce numéro est donc à lire comme une forme de réponse à des demandes de collègues et au sentiment d’insécurité qu’ils éprouvent.  Ce sentiment d’insécurité dans le cas de l’enseignement de « la » gram- maire est souvent vécu comme la conséquence, d’abord, d’un manque de maitrise personnel. Manque de maitrise des notions grammaticales, au plan linguistique, d’une part ; le malaise étant, nous semble-t-il, accentué par une certaine image que l’on peut avoir de « la » grammaire, celle d’un savoir absolu qui ne se discute pas ou, comme le dit un autre contributeur, B. Hubert, « qui ne se réfléchit pas » : on sait ou ne sait pas. Manque de mai- trise, d’autre part, des modes de traitement et de transmission des « savoirs » grammaticaux : comment faire la grammaire avec les élèves ? » Accéder à la présentation en ligne. Accéder au sommaire.
     

    L’orthographe rectifiée. Le guide pour tout comprendre, présenté par Bernard Cerquiglini, Librio Le Monde mars 2016, 3 €.

    « C’est en vain que nos Josués littéraires crient à la langue de s’arrêter ; les langues ni le soleil ne s’arrêtent plus. Le jour où elles se fixent, c’est qu’elles meurent.» (Victor Hugo, préface de Cromwell) Qui veut la peau du circonflexe ? Des défenseurs du « nénuphar » aux détracteurs du « règlement », la polémique manifeste l’attachement profond des Français à leur langue. Rien d’arbitraire, pourtant, dans cette réforme. Du XVIIe siècle, qui vit l’Académie française choisir une norme orthographique, au XXIe siècle, la langue et son orthographe n’ont en effet cessé d’évoluer, le plus souvent sous la pression des usagers plutôt que de l’Etat. C’est ce que rappelle le linguiste Bernard Cerquiglini, qui dirigea la Délégation générale à la langue française, dans une fascinante exploration de cette passion française : évoluer est bien le propre d’une langue vivante. Découvrez le guide complet expliquant la rectification, ses origines, sa raison d’être et, surtout, l’ensemble des règles qui changent ainsi que la liste des mots dont l’orthographe évolue : l’ouvrage indispensable pour tout comprendre. Avec la contribution des correcteurs du Monde. »
     

    Les fables à l'école du 21ème siècle. Quelles perspectives didactiques ?coordination éditoriale de Nathalie Denizot, Jean-Louis Dufays, Dominique Ulma. Presses Universitaires de Namur

    « Cet ouvrage vise à déterminer comment et pourquoi ce genre est configuré, scolarisé, transposé par l'école au XXIe siècle. Les différentes contributions ici rassemblées interrogent ainsi la place des fables à l’école, en contexte francophone (France et Belgique francophone), leur rôle, les enjeux qui leur sont assignés et les modalités de leur enseignement ou transmission. En effet, si les fables sont présentes dans de nombreux pays, à différents niveaux scolaires et dans presque toutes les filières, c’est qu’elles répondent à des finalités variées, qui vont de l’éducation morale à la formation littéraire. Le choix des fables comme objet de recherche commun permet dès lors de s’interroger sur les liens que la littérature patrimoniale entretient avec les valeurs et les apprentissages scolaires, sur l’existence ou non de ces liens dans des contextes divers, mais également d’observer les processus de patrimonialisation par l’école – et ce d’autant que les fables appartiennent à notre patrimoine tout autant qu’elles contribuent à l’alimenter, sous leur forme classique ou de manière plus détournée. ». Accéder à la présentation.

     

    Échos de classes

    À découvrir, en direct d’un lycée professionnel, le projet « Du stage… au reportage », grâce au le Blog paradariusle blog des élèves de la filière ASSP du lycée Darius Milhaud, Le Kremlin Bicêtre. Laissons-leur la parole : « En tant qu’élèves de terminale Bac Pro Accompagnement Soins et Services à la Personne (ASSP), au lycée Darius Milhaud du Kremlin-Bicêtre, nous avons décidé de partager notre expérience professionnelle grâce à notre projet d’éducation aux médias « Du stage…au reportage ». Il s’agit pour nous de vous sensibiliser à cette filière ainsi que de vous expliquer de quelle manière nous agissons auprès de nos patients. Merci pour votre attention et surtout… Bonne lecture !! » Blog paradarius
     

    Annonces 

    Avant-premières de films

    Invitation à des avant-premières de films pour les enseignants :

    Le fils de Joseph, de Eugène Green

    L’origine de la violence, de Elie Chouraqui

    Le voyage de Fanny, de Lola Doillon

     

     

     

     

    Concours pour les élèves

    Palimpsestes - Concours d'illustrations  du  Florilège international des écrivains en herbe francophones 
     

    Questionnaire

    Questionnaire sur l'évaluation de l'enseignement de la littérature en classe de FLE 

     

    Coups de coeur littéraires

    « De Don Quichotte à Facebook - Énonciation, réel et fiction dans l’information », de Viviane Youx. A travers quelques lectures, Numéro Zéro de Umberto EcoL'Imposteur de Javier Cercas, et L'homme qui aimait les chiens, de Leonardo Padura.
    "Quels rapports les adolescents entretiennent-ils avec l’information ? Cherchent-ils à s’informer sur le monde ? Il semble plutôt qu’ils se trouvent informés, sans démarche personnelle explicite, dans et par des espaces où se mêlent réalité et fiction, et où la position d’énonciation tient un rôle déterminant."  Lire la suite.

     

    Appels à contributions

    Appels à contributions pour Francparler-oif.org, le site des professeurs de français du monde entier.

    Appel à contributions : Approches didactiques de la littérature -  AIRDF volume 11

    Appel à contributions : Éduquer aux médias et à l’information - Cahiers Pédagogiques

    Appel à contributions : L’éducation artistique et culturelle : quel parcours ? - Cahiers Pédagogiques

    Appel à contributions : L’exercice de français au primaire et au collège - Repères n° 56 

     

    La FIPF

    La plateforme collaborative de la FIPF, Fédération Internationale des Professeurs de Français

    Le Congrès international de la FIPF, « Le français, langue ardente », du 14 au 21 juillet, à Liège (Belgique)

    Franc-Parler, le site des professeurs de français

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