La Lettre de l’AFEF n° 56
Janvier 2016
Édito
En guise de préambule…
« Je crois que j’ose parler de la démocratie.
Être consultés de temps à autre ne suffit plus. Plus du tout. Déclarons-nous, tous, responsables de tout.
Entrons sur ce chantier. Pas besoin de violence. De cris, de rage. Pas besoin d’hostilité. Juste besoin de confiance. De regards. D’écoute. De constance.
L’État, en l’occurrence, c’est nous. »
Ariane Mnouchkine - Voeux 2014 - Théâtre du soleil
De l’urgence de réussir la réforme
Je vous adresse au nom de l’AFEF mes meilleurs vœux pour une année 2016 que j’aimerais placer avec vous sous le signe de la dignité, de l’équité et de l’humanité. Qu’elle soit riche en rencontres et en échanges, ainsi qu’en engagements propices à faire réussir tous les élèves qui nous sont confiés.
C’est une année charnière et importante qui s’ouvre pour l’École. À la rentrée de septembre s’appliqueront à la fois les nouveaux programmes des cycles 2-3-4 et le dispositif « Collège 2016 ». Et les échos qui nous arrivent de la préparation de ce double changement signalent des réalités contrastées, tout en montrant une réelle envie que sa mise en œuvre réussisse.
En primaire, la révolution professionnelle que nous appelions de nos vœux le mois dernier est en cours ; les changements de postures des enseignants sont probablement facilités par une organisation pédagogique pluridisciplinaire et par des structures d’encadrement d’une plus grande proximité. Les démarches d’accompagnement et formations mises en place semblent indiquer une anticipation réfléchie de la démarche curriculaire des nouveaux programmes et des postures et attitudes professionnelles.
Au collège, le désarroi est plus grand ; divers collèges, notamment en ZEP, se sont engagés depuis longtemps dans des projets novateurs allant dans le sens de la réforme ; pour d’autres, c’est plus compliqué. En effet, changer la même année les programmes de toutes les classes, les cycles en rattachant la 6ème à la fin du primaire, et les dispositifs inhérents à « Collège 2016 » semble un défi difficile à relever, une course effrénée en terrain accidenté. Et un défi d’autant plus périlleux que l’accompagnement montre pour le moins une certaine confusion. Force est de constater que les résistances aux changements ne sont pas que le fait d’enseignants inquiets ou en perte des repères de leur culture disciplinaire traditionnelle. Elles sont aussi le fait de certains inspecteurs, chefs d’établissement, formateurs que quelques brefs jours dits de de « formation » sont loin d’avoir convaincus des objectifs annoncés. Et qui pour la plupart ne sont pas en mesure pour l’instant de proposer les documents d’accompagnement qui permettraient aux enseignants de s’engager dans la réforme. Certes la situation est différente selon les académies et départements, et selon les établissements, mais globalement la formation reste descendante, sans permettre une véritable appropriation des changements à opérer ; et les enseignants, soumis à des injonctions contradictoires, ne trouvent pas toujours les réponses dont ils ont besoin pour avancer.
La question du collège est centrale, nous le voyons bien à travers les questions qui circulent et que reflètent largement les listes de diffusion et réseaux sociaux ; et dont témoigne notamment le taux de visite record que connait le compte rendu de la journée de l’AFEF du 12 décembre sur la mise en œuvre des programmes de collège. Sans une implication franche, massive, et rapide dans une formation au plus près des besoins réels de compréhension et d’intégration des enjeux qualitatifs et démocratiques de la réforme, le risque est grand que beaucoup de nos collègues livrés à eux-mêmes et laissés à leurs inquiétudes ratent involontairement une mutation qui pourtant correspond à leurs projets éducatifs.
Si nous voulons inscrire la réussite du plus grand nombre d’élèves dans le présent et dans la durée, il y a urgence à donner un cap et à relayer clairement les orientations fixées par le Ministère.
La réforme s’impose. Sa réussite tient à l’engagement de tous dans la même direction : rectorats, corps d’inspection, chefs d’établissements, formateurs, chercheurs, associations et enseignants. Chacun, partout en France, doit s’engager clairement dans le rôle qui lui revient.
Viviane YOUX
Du nouveau pour les adhérents de l’AFEF
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Une nouvelle année commence, avec son lot de nouvelles adhésions à souscrire. Nous vous rappelons que l’adhésion à l’AFEF court sur l’année civile, elle est donc à souscrire à partir de janvier. Vous savez combien votre adhésion est indispensable pour que l’AFEF puisse continuer à exister, vivre, travailler. Vous recevrez très bientôt un appel automatique à adhésion, mais vous pouvez aussi adhérer immédiatement sur le site de l’AFEF.
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Nous avons obtenu, en 2015, plusieurs agréments qui devraient vous intéresser ; l’AFEF a été reconnue comme association partenaire de l’Éducation Nationale (courrier de la Ministre en aout, nous attendons la publication au Journal Officiel…). Et elle a été aussi reconnue d’intérêt général habilitée à délivrer des reçus fiscaux ; vous recevrez donc un reçu pour 2015 pour votre adhésion. Toute adhésion ou tout don à l’AFEF recevra dorénavant un reçu fiscal en début d’année suivante.
- Annonce de l'Assemblée Générale : l'assemblée générale de l'AFEF aura lieu le samedi 19 mars de 10h à 12h30 - Paris 14ème. Notez la date dans vos agendas.
Prochainement à l’AFEF
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« Enseigner l’oral ? » - Rencontre-Débat de l’AFEF le 19 mars 2016 à Paris, animée par Maryse Rebière, avec Véronique Boiron, Claude Cortier et Corinne Weber. « Si l'oral est le lieu "premier" de l'interaction sociale, il l'est aussi de l'élaboration cognitive. Des compétences orales sont requises dans presque toutes les disciplines dont elles sont, au côté des compétences scripturales, des outils majeurs de construction des savoirs. Les chercheurs, tant en français langue première qu'en français langue seconde ou étrangère ont régulièrement travaillé depuis une vingtaine d'années sur le rôle spécifique du langage écrit dans les processus d’apprentissage, de conceptualisation, d’affiliation aux diverses communautés disciplinaires, d'élaboration de sujet cognitif. L'oral, à la différence de l'écrit, est demeuré largement inexploré. » S’inscrire à la rencontre-débat
- Formation de formateurs IFÉ - AFEF, Lyon, 4-5-6 avril 2016 : « Des langages pour penser et communiquer en français, histoire des arts et dans les projets interdisciplinaires au collège ». L’AFEF s’associe à cette formation de formateurs de l’IFÉ qui se déroulera sous une forme collaborative, avec des ateliers d’analyse de projets, des ateliers de construction de projet et des ateliers créatifs. Vous pouvez lire la présentation provisoire en ligne, les inscriptions sont ouvertes. Nous sommes à la recherche d’équipes qui pourraient présenter un projet déjà en cours en collège ou qui pourrait s’adapter au collège. Écrire à l’AFEF : afef.contact@gmail.com
Les dossiers de l’AFEF
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Retrouvez le dossier Ambitieux en français n° 2, « Le Français, trait d’union entre les disciplines - Les langages vecteurs d'interdisciplinarité », en ligne depuis décembre 2015, sous son format PDF pour ceux qui préfèrent une présentation globale. Ce dossier riche et abondant se veut le reflet du regard réflexif que des collègues ont pu porter sur leurs expériences. Merci à tous les contributeurs dont vous aurez aussi, peut-être, envie de faire partie bientôt. Bonne lecture ! Lire et télécharger le dossier complet en PDF
- Et retrouvez toujours différents dossiers en accès libre : « Le français du monde » « Tous compétents en français » - « Dossier Littérature à l’école » - « Dossier théâtre jeunesse » - « Dossier lexique vocabulaire » - ainsi que les comptes rendus de nos dernières rencontres (journées d’étude et université d’automne) : « Écriture et numérique » - « Compréhension en lecture » - « Écrire en français : quelles compétences dans les disciplines ? » - « L’oral, ça se travaille ! », comptes-rendus du laboratoire d’idées.
Sur le site de l’AFEF
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« Un automne à Paris » : vidéo en hommage aux victimes des attentats de 2015 ; un poème de Amin Maalouf, mis en musique par Ibrahim Maalouf, chanté par Louane, enregistré par la Maitrise de Radio France. Ressources en ligne sur Eduscol.
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La journée AFEF du 12 décembre : "Pourquoi et comment mettre en oeuvre les programmes de collège ?" a permis aux participants de s'inscrire dans une démarche constructive et positive : comment partir des expériences pour opérer la rupture nécessaire ? Commencer petit ; partir d'un diagnostic partagé ; accompagner, reconnaitre, développer le "pouvoir d'inventivité ordinaire" ; penser les finalités avant les dispositifs ; inscrire les enseignements transversaux dans les activités langagières... Compte-rendu de la journée d’étude de l’AFEF du 12 décembre
- Avec le loup, projet de recherche-action-formation collaborative, compte-rendu du 2ème séminaire
Agenda
13 janvier - « Formes et usages de l’exercice dans l’enseignement du français auprès des élèves allophones », Conférence de Gérard Vigner, CASNAV de Paris, Alliance Française de Paris
30 janvier - « Apprendre à l'école maternelle : un besoin à construire », 8èmes rencontres nationales du GFEN, Paris
2-3 mars - « Apprendre/faire apprendre en éducation artistique et culturelle : savoirs ou en-jeux », Séminaire international de l’IFÉ, Lyon
9 mars - « L’école, le français et les langues : quelles politiques linguistiques pour l'équité ?", Journée de l'ADEB, Paris
11-12-13 mars - « Quels professionnels pour les élèves aujourd’hui ? », colloque 2016 Education & devenir, Paris 19ème
19 mars - « Enseigner l’oral ? », Rencontre-débat de l'AFEF, Paris
À lire
La logique des compétences : regards critiques, Le Français Aujourd’hui n° 191, décembre 2015, coordonné par Max Butlen et Joachim Dolz
Extrait de la présentation : « (…) Malgré ce flou persistant, nous adoptons une position pragmatique parce qu’on ne peut pas, ne pas prendre en compte l’usage quasi universel de la notion. Dans cet esprit, nous reprenons certaines positions de recherche réalistes et constructives qui visent à centrer les efforts de la recherche et de la formation sur la compréhension des processus de mobilisation des ressources cognitives qui peuvent caractériser la notion de compétences, pour mieux apprécier son évaluation. (…) Ce numéro du Français aujourd’hui a donc pour objet d’interroger et d’apprécier dans notre champ la mise en œuvre de la logique des compétences. Au total, quel bilan peut-on faire ?
a) Comment et pourquoi cette logique s’est-elle imposée dans l’enseignement en général et dans l’enseignement du français en particulier ? Quelles conséquences pour l’évaluation ?
b) Comment cette logique se traduit-elle dans les différents domaines et les pratiques de l’enseignement du français ? Nous avons distingué les apprentissages langagiers fondamentaux (oral, écrit, lecture et grammaire) et l’enseignement de la littérature. (…)
c) Quelles sont les conséquences de cette logique dans la formation des enseignants ? Comment les institutions de formation définissent-elles les compétences professionnelles des futurs professeurs de français ? Quels dispositifs d’ingénierie didactique sont mis en place pour développer les compétences des élèves ? Comment considère-t-on les résultats d’enquêtes sur les logiques dominantes dans les pratiques ? (…)
Les contributions, brièvement présentées dans cette introduction, sont mises en relation et discutées dans la postface par Jean- Paul Bronckart. Chargé de situer les positions épistémologiques et de dénouer les dimensions idéologiques introduites par la logique des compétences, J.-P. Bronckart nous rend attentifs aux paradoxes et aux contradictions, mais aussi à la nécessité, en didactique du français, d’envisager la conception processuelle et dynamique des compétences. »
Lire le sommaire du numéro et les résumés des articles
Palmyre, l’irremplaçable trésor, de Paul Veyne. Lecture de Gérard Malbosc.
« Sous ce titre, le grand historien de l’antiquité gréco-romaine Paul Veyne nous a livré il y a quelques semaines un petit livre[1] très éclairant sur les splendeurs de cette cité du Moyen-Orient dont des éléments importants ont récemment été détruits. L’ouvrage comporte un cahier central de photos prises avant l’été dernier et son auteur, à travers le récit historique, nous livre quelques explications sur le fonctionnement de cette société et des remarques personnelles sur les évènements récents. En effet, cet ouvrage ne se veut pas un traité d’érudit mais celui de quelqu’un qui considère qu’il est de son « devoir d’ancien professeur et être humain de dire sa stupéfaction» (p.11) devant ce désastre, malheureusement peut-être pas terminé. » Lire la suite du billet
Les lettres grecques et similaires, Etudes pour une rationalisation de l'orthographe française. Sixième fascicule, sous la direction de Claude Gruaz.
« Les lettres grecques sont un sujet de crispation : pour les uns, elles sont une part essentielle du patrimoine de la langue et les supprimer serait couper le français de ses racines ; pour les autres, elles sont une complication inutile comme le prouve leur abandon complet par les autres langues romanes. » Lire la suite du billet
Refonder l’enseignement de l’écriture - Dominique BUCHETON Dominique (avec la collaboration de Danielle ALEXANDRE et Monique JURADO) - Présentation des Cahiers Pédagogiques - « Penser le stylo à la main ». La formule est heureuse et caractérise bien l’esprit de l’ouvrage, même s’il est réducteur bien sûr de résumer en une formule un livre de 300 pages. Écrire, nous rappellent Dominique Bucheton, Danielle Alexandre et Monique Jurado, n’est pas seulement une activité cognitive complexe qui met en jeu des savoirs linguistiques et textuels. Écrire, c’est penser, exercer les potentialités réflexives et créatives du langage. En outre, écrire engage la personne toute entière, y compris dans ses dimensions affectives et sociales. Le premier intérêt de ce livre consacré à l’apprentissage et à l’enseignement de la production de texte à l’école, au collège et au lycée est d’inscrire ses suggestions dans cette perspective et de renoncer à la conception selon laquelle les élèves devraient apprendre d’abord à écrire, pour exercer les pouvoirs de l’écriture ensuite, une fois qu’ils savent écrire, s’ils ont toutefois réussi à surmonter les difficultés d’un apprentissage « à vide ». L’élève est une personne, un sujet de langage qui pense et se développe. » .... Lire le billet.
L’évaluation, Recherches n° 63.
« Que Recherches propose un nouveau numéro sur l’évaluation, après les numéros 6 (1987), 21 (1994) et 38 (2003), est l’indice de la récurrence d’une question qui traduit cependant un rythme de réflexion bien différent de l’agitation médiatique (sur les blogs, les forums, dans la presse) et de la précipitation institutionnelle (projets, arrêtés, décrets, conférences) qui ont fait récemment de l’évaluation une question d’actualité : va-t-on supprimer les notes ? Les compétences vont-elles remplacer les connaissances dans les livrets scolaires ? Va-t-on préférer le contrôle continu au Brevet des collèges ? Que nous disent les résultats des enquêtes nationales et internationales sur la santé de notre système scolaire ?… »
Annonces
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Questionnaire pour les enseignants du secondaire : comment est perçue la langue parlée ? Merci de participer nombreux et favorablement à cette demande de nos collègues de l'université Koblenz-Landau : Accès au questionnaire en ligne
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Inscription libre à la lettre d’information du site Vocanet. Le site vocanet.fr en accès libre et grauit, met à la disposition des enseignants une méthodologie novatrice d'enseignement et d’enrichissement du vocabulaire depuis la grande section maternelle jusqu'à la classe de cinquième sur la base des travaux de Jacqueline Picoche. Cette démarche, coordonnée par Bruno Germain entouré d'une équipe de spécialistes, de formateurs et d'enseignants et expérimentée depuis 2012, propose aujourd’hui des outils concrets pour une mise en pratique en classe. L'équipe Vocanet invite les enseignants à visiter le site à s'inscrire à la lettre d'information périodique annonçant les nouveautés et principaux événements liées à cette méthodologie. Il suffit de se rendre sur le site et inscrire votre adresse courriel à la rubrique « M'informer des nouveautés ».
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Ciné-Poème, un site gratuit et un DVD. Sur le site de Canopé. « Ciné Poème, un festival initié par le Printemps des poètes et la ville de Bezons, réunit tous ceux qui souhaitent mettre en lumière la rencontre entre le cinéma et la poésie. Depuis plusieurs années, de jeunes réalisateurs contemporains présentent leurs courts métrages, véritables poèmes aux formes variées. »
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Abonnement Le Français dans le Monde (revue de la FIPF) - tarif adhérent; Vous êtes adhérent à l'AFEF et souhaitez vous abonner au Français dans le Monde, la revue de la FIPF (Fédération internationale des professeurs de français), Vous pouvez le faire à tarif réduit en téléchargeant le bulletin d'adhésion en PDF, avec trois formules proposées ; vous l'enverrez à l'AFEF qui validera votre demande.
- Ce projet d'écriture créative s'adresse aux collègues des différents pays du monde représentés au Congrès International de la FIPF – Liège 2016 (juillet 2016) par l'intermédiaire des huit commissions de la FIPF. Il sera diffusé par les présidents de commissions aux différentes associations, afin de trouver des classes susceptibles de participer à une écriture créative collective. Ce concours est présenté sur le site de la FIPF. Ainsi que sur le site de l’AFEF.
Appel à communications
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Enseigner la littérature en dialogue avec les arts, 17èmes Rencontres des Chercheurs en didactique de la littérature, Lyon 1-3 juin 2016
- Enseignement-apprentissage de l’oral - État des lieux et perspectives, VIIème colloque international ADCUEFE-Campus FLE, Rennes 16-17 juin 2016
La FIPF
Le prochain Congrès Mondial de la FIPF aura lieu en juillet 2016 à Liège, sur le thème : "Le français, langue ardente". Cette localisation limitrophe, en Europe francophone, a son importance pour la prise en compte du français comme langue maternelle ou première au sein de la FIPF. Vous le savez probablement, si nous sommes nombreux comme enseignants de français en France, de la maternelle à l'université, notre nombre parait moins imposant quand on le compare à celui des enseignants de français de par le monde, en terre francophone ou non, comme langue première, seconde, étrangère… Autant de situations différentes, mais que serait l'enseignement du français sur tous les continents si l'on ne considérait pas le français que nous enseignons en France comme une langue vivante, évolutive ? Nos collègues du monde entier attendent de nous pour vitaliser cette langue qu'ils s'efforcent de continuer à enseigner partout ; mais nous avons aussi beaucoup à apprendre d'eux, c'est ce qu'un congrès de la FIPF permet. Plus nous serons nombreux à nous y investir, plus nous ferons vivre la francophonie et le français comme une langue vivante et ardente. Pensez à retenir quelques jours mi-juillet 2016 pour participer à cette grande réunion de professeurs de français du monde entier.