Association française pour l’enseignement du français

Orthographe rectifiée

  • 02
    Mai

    L'Orthographe rectifiée reconnue...

    Hors-Série n° 5 du 12 avril 2007 : Le Bulletin Officiel pour la première fois cite l'Orthographe rectifiée.
    Pour la 1ère fois, les Programmes de l'Ecole Primaire, Cycle des Approfondissements, publiés dans le Hors-Série n° 5 du 12 avril 2007, citent, p. 119, en note de la rubrique "Orthographe" :

    "On s'inscrira dans le cadre de l'Orthographe rectifiée. Les rectifications définies par l'Académie Française ont été publiées au Journal Officiel de la République française le 6 décembre 1990, édition des Documents Administratifs. Elles se situent tout à fait dans la continuité du travail entrepris par l'Académie Française depuis le XVIIème siècle, dans les huit éditions précédentes de son dictionnaire."

    Même s'il ne s'agit que d'une note, même s'il ne s'agit pas d'une injonction forte, réjouissons-nous de cette première reconnaissance et empressons-nous de la faire appliquer autour de nous !

31 Commentaires

  • pepe

    28 Mai 2007 à 18:58

    La révolusyon de l'ortograf è déja komansé é èl se propaj rapidman...-> www.ortograf.net

  • Simone .

    31 Mai 2007 à 14:45

    Grand merci à Faycel BCHIR qui exprime si clairement et si joliment ce que je ressens !!! Ses commentaires touchent beaucoup le professeur de français retraitée que je suis ; je crois que notre belle langue survivra surtout grâce aux francophones qui vivent hors de l'hexagone.Courage à eux.

  • nicole Engborg

    17 Mai 2007 à 11:24

    Quel dommage! Bien sur l'orthographe des mots est parfois difficile mais conserver la langue francaise ne devrait pas dependre de la difficulte que les etudiants ont a appliquer les regles. Que la langue s'enrichisse au cours des siecles en empruntant a d'autres langues et a d'autres cultures, ce n'est que normal mais pourquoi changer l'orthographe des mots suivant le vent qui souffle?

    Tout ce qui vaut la peine demande un peu d'effort.

  • Patrice

    17 Mai 2007 à 08:32

    Enfin un point positif par rapport à cette orthographe compliquée qui DECOURAGE et ELOIGNE une partie des jeunes de la langue française.

    Comme je le dis souvent à mes élèves, je ne fais qu'appliquer des règles qui ne sont pas cohérentes, et ce n'est pas toujours drôle de voir des élèves découragés à cause de cela.

    Vivement que d'autres modifs suivent notamment sur les consonnes doubles, véritable casse-tête !



  • Bchir Faycel

    19 Mai 2007 à 12:10

    Voila ma réaction devant une réforme annoncée :

    La langue française a, comme toutes les langues, ses irrégularités, ses petits caprices, ses coups de tête. C'est ce qui fait son charme discret et son âme secrète. Il ne faut pas apprendre aux élèves à reculer devant la première difficulté, à céder devant la plus petite facilité. Il faut au contraire leur inculquer le goût de l'effort, la beauté de la difficulté, le plaisir de vaincre et de dépasser ...

    Il faut réformer mais sans toucher ce que Rabelais appelle la "substantifique moelle" de la langue. Sinon, tout devient facile et absurde. Ce sera l'anarchie et on regrettera d'avoir ouvert la boîte de Pandore...

    Les apparentes difficultés et autres irrégularités ont toujours un sens et une histoire et elles nous apprennent à réfléchir, à alimenter notre mémoire et à habituer notre cerveau à saisir les nuances et les subtilités. Trop rectifier et réformer viderait la langue de son caractère spécifiquement humain. On aura affaire à un corps sans âme et toutes les langues se ressembleraient et n'auraient rien à échanger pour s'accoupler et s'enrichir mutuellement. Est-ce encore une conséquence de cette fameuse et maudite "mondialisation" ? L'arasement mortifère des différences et la recherche de la facilité et de la platitude stérile et commercialement rentable.

    J'arrête là mes méditations sur le sort d'une langue qui risque d'être soignée par de mauvais médecins et qui risque le pire à cause d'une erreur de diagnostic ou une erreur de traitement.

    Tous mes respects pour tous les utilisateurs de la langue française.

    Faycel BCHIR - Enseignant de français à l'IPEI - Monastir

  • méli-mélo

    18 Mai 2007 à 02:53

    Quelle horreur !



    Je suis allée voir sur le site de "l'orthographe recommandée" (www.orthographe-recommand... ces fameuses corrections... je suis révoltée !

  • Hervé

    18 Mai 2007 à 08:22

    Qu'un accent circonflexe disparaisse et c'est la fin de la République...

    Franchement certains s'effraient pour pas grand-chose.

  • Bruno

    18 Mai 2007 à 09:26

    C'est une bonne chose.

    On avance vers un dépoussiérage nécessaire de la langue... Il me semble que notre langue doit être un outil de communication pour le plus grand nombre et non un pré carré que se réservent certains de l'élite.



    Les gens évoluent, le monde évolue, la langue doit faire de même... C'est la nature...



    Ces modifications n'empêcheront pas ceux qui veulent s'en donner la peine d'étudier le français de grand papa ou de Ronsard.





  • alain

    18 Mai 2007 à 14:51

    C'est au nom même de la tradition qu'il faut moderniser l'orthographe. Les grands anciens, sûrs de leur grande connaissance de la langue, ont accepté des modifications, parfois beaucoup plus importantes que celles de 1990 (suppression des "s" intérieurs, passage de "oi" à "ai" etc.) Seuls les ignorants et les faibles ont peur de ces modestes changements...

  • Bchir Faycel

    27 Juin 2007 à 09:39

    cher pépé,

    Si j'écrivais comme toi, j'aurais écrit "chair pet pet" ou "chaire paie-paix".

    Est-ce que tu crois qu'en écrivant comme tu le fais, c'est-à-dire de manière phonétique, anarchique et aléatoire, les choses vont s'améliorer ? Le français va mieux se porter ? Il sera plus facile d'apprendre cette langue ? Il sera ainsi plus facile d'être compris et de se faire comprendre, c'est-à-dire de communiquer ? Est-ce tu ne crois pas que les hommes ont inventé les langues pour communiquer et qu'il faut un minimum de normes communes pour communiquer ? (Je te fais remarquer que dans le mot "communiquer", il y a la racine : "commun"). Communiquer signifie : mettre en commun et l'orthgoraphe est un fonds commun de normes et une plateforme de communication. Cela me permet de comprendre ce que tu veux me dire puisque nous avons les mêmes normes. Il y a des normes partout où il y a échange et communication et enrichissement mutuel : en sport, en cuisine, en musique, en danse, en amour, en mimétisme. Les oiseaux ont des normes. Les dauphins ont des normes. Les arbres ont des normes. Je communique avec mon chien avec des sons et des gestes convenus et appris. Nous avons un petit dictionnaire secret entre nous et un ensemble de signes "normatifs" que nous avons le plaisir et le devoir de respecter tous les deux quand nous avons besoin de communiquer. Tu communiques avec ta femme avec des signes pré-établis et préalablement convenus. Il y a une "orthographe" de l'amour et toute ralation appelée à durer s'interdit d'être anarchique. Ton orthographe est anarchique et l'anarchie est l'ennemie de la vie et de la nature. Surtout, ne pas confondre anarchie et liberté. Avec l'anarchie, je divague et j'obstrue les canaux de l'échange et je prive mon cerveau de fonctionner car je lui fais perdre ses repères. La liberté, c'est la liberté de s'exprimer, de vider ce qu'on a sur le coeur avec des mots humains , de rencontrer soi-même en rencontrant l'autre avec les mots et le mode d'écriture que nous respectons parce que nous nous respectons...et non pas de casser son jouet en le déformant, en le rendant méconnaissable. Je suis d'accord avec toi, il ya quelquefois des irrégularités en orthographe, des petits caprices (on peut bien lui passer ça ; elle nous le rend bien par ailleurs) mais ce n'est pas une raison pour casser notre jouet et renverser la table et notre plat parce qu'il y a une petite arête de poisson ou une gousse d'ail... Ne cassons donc pas notre jouet, cher francophone. Merci pépé. Est-ce que tu me feras l'honneur de me répondre ?

    Faycel B'CHIR - IPEI-Monastir -Tunisie.

  • la rédaction

    27 Juin 2007 à 10:15

    Attention, l'orthographe rectifiée, que nous appliquons dans notre revue Le Français Aujourd'hui depuis de nombreuses années, ne suppose pas une destructuration de l'orthographe comme celle que prône "pepe". Elle intègre seulement quelques allègements, d'accents circonflexes notamment. Il serait judicieux de ne pas tout confondre ; les normes sont évidemment nécessaires pour communiquer, tout dépend évidemment du niveau de normes qu'une société est prête à accepter. Pierre Encrevé nous éclaire délicieusement sur les évolutions de l'orthographe dans ses "Conversations sur la langue française" récemment parues, et sur le supplément de normes intégré récemment, au cours du 20ème siècle.
    A suivre...

  • Bchir Faycel

    28 Juin 2007 à 10:21

    A la rédaction :

    Merci de me soutenir dans mon effort(et celui de mes semblables : ils sont nombreux, apparemment, Dieu merci)de lutter contre la déchéance de l'orthographe française. OUI à quelques rectifications de dépoussiérage qui donneront du sang nouveau nécessaire et vivifiant. Libre à ceux qui se délecteront à maintenir l'ancienne orthographe. NON à l'écriture phonétique, anarchique, qui n'a rien de beau, de rationnel, d'humain...

    Ce type d'écriture tuera les dictionnaires car on ne saura jamais où trouver un mot qu'on veut comprendre.

    J'attends (nous attendons)une réaction de la part de Pépé ! ...

    Merci. Faycel Bchir. IPEI - Monastir - Tunisie

  • oluf

    12 Juil 2007 à 22:24

    salut

    je ne suis pas français pourtant j'ai appris la langue fraçaise avec ses diffucultés et ses irrégulairtés qui font son charme.Alléger la langue de ses pseudos difficulté serait une sorte de mutilation ,une façon de vider la langue de sa substance, de sa raison d'être une langue vivante différentes des autres langues.

    La difficulté n'a jamais empéché de sonder les arcanes de la langue , de penser et de réfléchir sur tel ou tel notion de langue.Ces corrections sont sûrement dictées par les programmeurs informatiques que par des linguistes.



  • pepe

    23 Juil 2007 à 16:11

    Je pense Bchir que tu n'a pas bien lu la norme ortograf.net (il y a a pourtant une version du site en orthographe conservatrice ;-) )



    La norme est précise et permet la distinction des homonymes courants. Elle n'est en aucun cas une simplification de la richesse de la langue (parlée) mais plutôt une adéquation de la graphie à la langue comme en italien ou en espagnol ou "l'ortografia" est plus "fonética".

  • Gardons le sens des priorités

    06 Mar 2008 à 22:17

    Avec tout ce qui va de travers dans le vaste monde et en France, ces messieurs et dames de soi-disantes "lettres " n'ont-ils rien de plus urgent à reformer?



    Une langue "vivante" évolue et s'adapte d'elle-même. Nous ne parlons pas le français de Molière, ni même de Flaubert. Pourquoi forcer un processus qui devrait se faire tout naturellement ?



  • cl

    17 Nov 2007 à 23:25

    Bonsoir,

    j'ai trouvé cette page qui devrait intéresser plusieurs personnes sur ce forum.

    doc-iep.univ-lyon2.fr/Res...



    Bonne lecture.

  • la rédaction

    19 Nov 2007 à 08:36

    Merci pour l'information, je fais un lien sur la page orthographe

  • Eva Almassy

    09 Dec 2007 à 11:19

    Une série d'articles sur l'orthographe sur mon blog, extrait - et c'est pas triste !

    "Ambroise Firmin Didot, imprimeur-libraire de l?Académie française, d?illustre lignée typographique et dont le père, Firmin Didot, au moment de quitter la carrière, aurait voulu qu?on écrivît filosofe à la manière ? hésitante (aussi bien : philosofe) ? de Voltaire. Promoteur lui-même de modifications (alfabet, éléfant, enfanse, fénomène, frase, profète?), Ambroise établit d?ailleurs la liste des systèmes publiés à partir de Lesclarcissement de la langue francoyse (1530), langue dont la seule grande tradition est la réforme de l?orthographe. Il en recensa cent seize, encore ne prit-il pas en compte les projets d?accroissement du nombre des caractères qui aboutirent à la « Ligue pour la Quomplykasiont deu l?Aurthaugraphes » d?Alphonse Allais et ne put-il imaginer qu?une autre multitude allait voir (très éfémèremant) le jour."

    libellules.blog.lemonde.f...

  • cl

    29 Oct 2007 à 00:35

    À cause de la distance, je ne pourrai pas venir, mais je me ferai un plaisir de lire le compte-rendu. Et j'encourage ceux qui le peuvent à aller assister à cette rencontre.

    Cordialement.

  • la rédaction

    28 Oct 2007 à 11:12

    Mais pourquoi ne pas venir en débattre lors de l'a rencontre que nous organisons le 1er décembre prochain sur le sujet ; vous trouverez toutes les informations sur ce site ; pour balayer en effet les idées reçues dont on nous "rebat" les oreilles...

  • cl

    28 Oct 2007 à 00:06

    "Cher cl, il nous faut des gens comme vous chez Ortograf ( www.ortograf.net ) . Au plaisir d'avoir de vos nouvelles (ortograf@ortograf.net)"



    Merci. Je vous contacterai via votre site.



    Le gros problème du français/Français et de son orthographe, c'est le manque d'information fiable et la quantité phénoménale d'idées reçues et fausses dont on nous rabat les oreilles depuis des générations. Et ceux qui le font sont sincères pour la plupart.



    Ceci est dû à la très grande ignorance de mes collègues, dans le primaire, mais visiblement aussi dans le secondaire, en matière d'orthographe. Quand je dis orthographe, je ne veux pas parler de la connaissance des "règles" qui sont dans les livres scolaires et parascolaires.

    Non. Je veux parler d'une réflexion plus globale à ce sujet. Pourquoi, comment en est-on arrivé là? Qu'est-ce qui est bien ou mal dans notre système orthographique? Pourquoi tel point est très important et tel autre pas du tout, voire nuisible? A-t-on le droit de la critiquer, de l'améliorer? Quelle différence y a-t-il entre la langue et l'orthographe, etc.

    Tant que cette information sur cette culture historique et fonctionnelle ne sera pas faite, l'opinion pensera (subjectivement avec raison) qu'on massacre la langue.

    L'école publique a fait depuis sa création un énorme travail d'instruction, sauf en ce domaine. Dommage.

    J'aurais bien voulu développer plus, mais ce serait trop long.

    Juste pour résumer : il faut aller aux sources pour s'ins-trui-re, se ren-sei-gner.

    Cordialement.

  • la rédaction

    26 Sep 2007 à 07:52

    Fort intéresant, pourquoi ne pas venir débattre le 1er décembre, à la rencontre organisée sur l'orthographe ? Voir l'information sur ce site.

  • cl

    26 Sep 2007 à 01:24

    "Ces corrections sont sûrement dictées par les programmeurs informatiques que par des linguistes."

    Absolument pas: ce sont les linguistes et les enseignants (principalement) qui ont initié ce travail. Les programmeurs informatiques s'en fichent (autant que le francophone moyen): rentrer une règle de plus ou de moins dans un algorithme n'est pas un gros problème (quelques lignes de code et le tour sera joué). Et de toute façon, ils utilisent surtout l'anglais.

    Ceci dit, les correcteurs orthographiques informatisés ont tous adopté les rectifications depuis plus d'un an (et la Terre ne s'est pas arrêtée de tourner).



    L'orthographe d'une langue ne pourra certainement jamais être parfaite (différences de prononciation d'un locuteur à un autre, homonymies, intégration de mots d'origine étrangère, problème morphosyntaxiques,...) et sera toujours le fruit d'un compromis et d'un délicat équilibre. Mais si elle est perfectible, pourquoi se priver d'une amélioration bénéfique pour tout le monde ?

  • cl

    26 Sep 2007 à 01:30

    "La langue française a, comme toutes les langues, ses irrégularités, ses petits caprices, ses coups de tête. C'est ce qui fait son charme discret et son âme secrète."

    C'est beau, non ? Voilà une argutie plus que connue et usée jusqu'à la corde, et qu'on répète machinalement comme un perroquet, sans chercher à réfléchir, sous prétexte que si on tout le monde le dit, c'est que c'est vrai. Arrêtons les non-sens SVP:

    1° Toutes les langues ne possèdent pas ce fatras d'irrégularités et d'incohérences qui frisent le délire (ceux qui ont étudié d'autres langues comme l'espagnol ou l'italien pourront en témoigner - l'allemand est aussi dans ce cas me semble-t-il.) Elles en ont aussi, mais beaucoup moins et malgré cela, elles sont l'objet de modifications et... de débats passionnés.

    2° Trouver un charme discret (très discret alors, hein) et une âme secrète relève au mieux du gout personnel, au pire de l'imaginaire; mais réduire le charme et l'âme de la langue française à son orthographe et surtout à ses aberrations est franchement insultant pour sa littérature et sa poésie et

    relève plus de l'irréflexion que d'autre chose.

    3° Je citais l'italien et l'espagnol qui ont une orthographe simple.

    Est-ce pour autant que ce sont des sous-langues? Des langues sans charme? parce qu'elles n'utilisent même pas le ph pour écrire le son [f]. L'espagnol n'a aucune consonne double inutile, très peu de lettres muettes. Et pourtant combien de prix internationaux de littérature ont-ils été attribués à des auteurs hispanophones? Malgré cela, le prix Nobel de littérature sud-américain Gabriel Garcia Marquez proposait il y a peu que l'on simplifie encore l'orthographe espagnole (qui a quelques défauts, hélas, notamment

    comme en français le g/j). Elle a d'ailleurs été l'objet de retouches en 1999.

    A la page VII de:

    www.rae.es/rae/gestores/g...

    on y lit : "Ceci veut-il dire que le code orthographique recueilli dans cette oeuvre doit être invariable, définitif, résistant à toute divergence et sans possibilité de modification postérieure? En aucune manière".



    Ouvrez un dictionnaire d'italien (ouvrez les yeux tout simplement) et cherchez (oui, cherchez un peu par vous-même, faites votre synthèse au lieu de répéter mécaniquement cette éternelle phraséologie) les mots qui commencent par la lettre "h": ils sont pratiquement inexistants (car muets, comme en français

    pour la moitié d'entre eux) ainsi que les "y" inutiles.

    (hygiène -->igiene). Vous n'avez pas de dictionnaire? utilisez un traducteur sur le net. Des langues aussi nobles que l'italien et l'espagnol peuvent survivre sans ces encombrantes lettres fossiles et le français ne le pourrait pas? Ça ne vous interpelle pas?

    Et pour ce qui aiment bien revenir aux origines et au "avant c'était mieux": le latin avait-il une orthographe compliquée?

    L'anglais a une orthographe encore plus délirante que le français car il a été l'objet de moins de rectifications que notre langue: est-ce là où vous voulez aller?

    Vous n'êtes pas obligés de me croire sur parole: l'information est là, dans les dictionnaires qui sont dans votre bibliothèque, sur Internet... Vérifiez si vous en avez la volonté.

    "Il ne faut pas apprendre aux élèves à reculer devant la première difficulté, à céder devant la plus petite facilité. Il faut au contraire leur inculquer le goût de l'effort, la beauté de la difficulté, le plaisir de vaincre et de dépasser ..."



    Bien d'accord. Il faudrait aussi expliquer en quoi supprimer des inepties est un recul devant l'effort. Je dirais plutôt que ne pas supprimer ces inepties est un vrai recul devant l'effort (l'immobilisme est tellement plus facile).

    Mais ceci est vrai pour toutes les disciplines, non? Musique, sport, mathématiques, philo, médecine,... dans lesquelles on trouve des difficultés à surmonter pour progresser, se dépasser. N'y fait-on aucune recherche, aucune modification de règles?

    C'est tout de même incroyable: dans toutes ces disciplines, quand on propose une modification, on ne commence pas par dire que ceux qui la demandent sont des feignants ou des ignorants. On discute du bien-fondé, du pour, du contre, on en fait une synthèse et ensuite on prend une décision. Quant il s'agit de l'orthographe, c'est systématiquement parce que ceux écrivent sont nuls et qu'ils voudraient contaminer le reste de l'espèce humaine (francophone, bien entendu).

    Alors pourquoi le problème sur lequel nous débattons ne se pose QUE pour l'orthographe? Parce que le français a la plus belle et la meilleure orthographe que le monde entier nous envie?

    Si c'était vrai, tous les prix Nobel de littérature seraient attribués à des auteurs francophones.

    Peut-être parce que pour d'obscures raisons il faudrait que l'orthographe d'une langue soit nécessairement compliquée pour ne pas tomber dans "la facilité et l'absurdité" ? Voilà la clé: si c'est simple, c'est que c'est absurde. Si c'est compliqué, c'est que c'est intelligent. Pas bête, non? Et

    quand c'est cher, c'est que c'est bon; sinon c'est mauvais, c'est bien connu aussi.



    "Les apparentes difficultés et autres irrégularités ont toujours un sens et une histoire..."

    1°) Elles ne sont pas apparentes.

    2°) C'est une affirmation, mais il n'y a pas de démonstration. Pourtant nos élèves seraient surement intéressés de les connaitre (le principe de l'assimilation, la nasalisation/dénasalisation, l'amuïssement, l'origine des liaison,...). Pourquoi ne les leur expose-t-on pas? Craint-on quelque chose? Y aurait-il des vérités bonnes à cacher parce qu'elles dérangeraient?



    "Les apparentes difficultés et autres irrégularités ont toujours un sens et une histoire..." (bis)

    Exact! Et qui les connait sait qu'elles ont été (souvent) pertinentes (parfois non: de simples erreurs sacralisées) pour une période donnée, mais qu'elles ne le sont plus du fait de l'évolution de la technique, de la prononciation. Et pourquoi ne pas préciser en quoi cela devrait empêcher des modifications?

    Allez! en parlant d'histoire, quelques exemples rigolos (qui sont connus, mais pas par tout le monde, et surtout pas pas les élèves):

    huit, huitre, huis et huile. Ces quatre mots commencent par la lettre h. Pourquoi diable? alors que les mots latins dont ils proviennent ne comportent pas de h (ni dans les autres langues latines notamment). Pour rendre la langue française encore plus belle? Non. À l'origine, u et v étaient la même lettre

    (une en majuscule et l'autre en minuscule).

    Problème: comment alors différencier à l'écrit huit et vit, huitre et vitre, huis et vis, huile et vile qui s'écrivaient de la même façon. Grâce à un artifice pas idiot du tout: rajouter une lettre (ici "h") qui signifiait qu'on écrivait le son "ui" au lieu du son "v". Plus tard, on a différencié ces deux

    lettres (qui se suivent d'ailleurs dans l'alphabet) en "créant" le uU et le vV. Ainsi, plus de risque de confusion. Mais pourquoi avoir gardé ce "h" adscrit alors qu'il n'avait plus aucune raison d'être? Mais pour ne pas dénaturer la langue, ne pas tomber dans la facilité et l'anarchie, voyons! Je

    sais, c'est du n'importe quoi et je suis bien content de vous l'entendre dire.

    Lors du passage à l'euro, on a appliqué le double affichage. Le temps passant, on le supprime de plus en plus. Quelqu'un voudrait-il qu'on le conserve un siècle ou deux ?

    Les Irlandais ont adopté (grand bouleversement) le système de mesure métrique, beaucoup simple, mais avec beaucoup moins de charme que les pouces, pieds et autres galons que conservent les anglais.



    Une autre qui est aussi désopilante que désolante, mais qui illustre bien le problème de cet "effet cliquet". Le mot "caoutchouc". Pourquoi un "c" final alors qu'aucun dérivé n'en comporte? Ce mot vient de

    l'ancien espagnol "cauchuc" dans lequel le "c" final se prononçait et donc s'écrivait (ainsi qu'en français d'ailleurs: on prononçait "caoutchouque"). La prononciation de l'espagnol et du français ayant évolué, le "c" final s'est amuï et la lettre c a été supprimé dans le mot espagnol qui est maintenant

    caucho (le u aussi a été changé en o), mais pas en français. Pourquoi? Mais pour ne pas rompre ce qui fait LE charme de notre langue, voyons. C'est tellement simple à expliquer ainsi.



    Donc effectivement, tout a une histoire. Même la 2CV, la 403 qui sont des voitures que j'aime regarder lorsque passe un collectionneur sur la route. Mais je préfère rouler avec une voiture actuelle, désolé, et surtout je ne vais imposer à personne de rouler avec une "Traction Citroën"!



    Et l'étymologie alors? Et le latin? Ah oui, c'est vrai. Tout vient du latin et du grec. Dès qu'il y a une difficulté injustifiable, une inconnue, la réponse est toute trouvée "Ça vient du latin (ou du grec)". Pauvres d'eux qui n'y sont très souvent pour rien.

    Et les deux f de "chiffre" qui vient de l'arabe? (Il y a combien de "f" en arabe?) Et le "h" de "vermouth" qui vient de l'allemand "Wermut"? Et "avoir" sans "h" qui vient du latin "habere"? Et "personne" "homme" "femme" avec deux "n" (alors qu'ils n'en n'ont qu'un seul en latin) : c'est pour des

    raisons... phonétiques, oui. Les exemples de ce genre sont légions (carotte, magasin/magazine, dompter, événement,...). Allez-y, vérifiez.

    Juste une question. Le français est-il une langue à part entière ou n'est-il encore qu'un simple dialecte du latin(grec)?

  • cl

    26 Sep 2007 à 22:17

    "pourquoi ne pas venir débattre le 1er décembre, à la rencontre organisée sur l'orthographe ?"



    Merci pour votre proposition, mais habitant à mille kilomètres de Paris, je crains que ça ne sera hélas pas possible.

    Mais si vous pouviez mettre un compte-rendu sur votre site, je le lirais avec plaisir.

    Et encore bravo pour votre site.

    Cordialement.

    CL

  • la rédaction

    26 Sep 2007 à 22:41

    Désolée pour la distance, il y aura bien sûr un compte-rendu sur le site ; merci pour vos encouragements.

  • pepe

    11 Oct 2007 à 03:41

    Cher cl, il nous faut des gens comme vous chez Ortograf ( www.ortograf.net ) . Au plaisir d'avoir de vos nouvelles (ortograf@ortograf.net)

  • cl

    26 Sep 2007 à 01:07

    "Quelle horreur!"

    (de mieux en mieux...) Mais quelle horreur? Oui, où est l'horreur? Un "h" en trop, en moins? Allons. Un peu de sérieux, ou à tout le moins un peu d'objectivité.

    Peut-être pensez-vous que les mots sont plus beaux écrits avec un "h" par ci, un "y" par là. Oh, les gouts et les couleurs... Ceci dit, je ne suis pas sectaire, si vous réellement vous pensez que le "y" est plus beau que le "i", je ne vois pas d'objection à remplacer tous les "i" par des "y".

    Par exemple "rythme", il est beau, hein? avec son "y" et son "h" qui lui donnent tout son charme (c'est bien connu...). Et qu'est-ce qu'il est laid en italien, en portugais et en espagnol : "ritmo" est-ce que ça ressemble à quelque chose, hein? Eh bien oui, ces trois langues sont laides, c'est aussi simple que ça.

    Quant au mot "second", il est très esthétique, non? Juste pour rire, prononcez-le à la lettre.



    « je suis révoltée ! »

    Mais je suis révolté moi aussi... qu'on ait enlevé son autre h à "rythme "! Eh oui, avant qu'on ne procède à cette mutilation et qu'on l'estropie à jamais, on l'écrivait "rhythme" (comme en anglais à un "e" près). Ça avait quand même une autre allure que ce minable et pseudo-moderne "rythme", non?

    Comme quoi on peut facilement s'indigner de tout et n'importe quoi, et n'importe comment.



    Ceux qui ne sont pas convaincus de l'existence de cette graphie pourront facilement le vérifier dans les anciennes éditions du Dictionnaire de l'Académie notamment (excellent outil):

    dictionnaires.atilf.fr/di...

    Vous y verrez des mots qui ont fière allure comme "voicy", "escole", "celuy-cy", "sçait" (sait),...

    Et si vous trouvez une copie des paroles (originales) de la Marseillaise (dans une livre d'histoire ou d'éducation civique), vous y verrez ce que vous appelleriez aujourd'hui "une grosse faute d'orthographe", une horreur: le pluriel du mot "enfant" écrit "enfans".

    portail.atilf.fr/cgi-bin/...

    Je sais, ça fait un choc. Dites-vous bien que lorsque l'Académie a introduit le pluriel "enfants" (oui, comme il s'écrit maintenant) au lieu de "enfans", certains ont poussé des cris de mouette (ou d'orfraie) comme vous maintenant. Deux possibilités: soit les "enfants" avec un "t" est quelque chose de vraiment

    hideux, soit ceux qui s'offusquaient à l'époque de cette nouvelle graphie étaient fort spéciaux.



    Regardez ce que l'on trouve ici (un exemple du subjectivité):

    www.langue-fr.net/index/G...

    - « Autrefois grand'mère et grand'tante. La suppresion de l'apostrophe et l'utilisation du trait d'union ont été admis, par l'Académie française, en 1932. »

    - « Je crois que vous avez parfaitement raison. Personnellement, je regrette cette nouvelle orthographie. J'ai encore appris au début des années cinquante, lorsque j'apprenais à écrire, les orthographies grand'mère, grand'place. Ce tiret me choque. »



    Et vous, il vous choque ce tiret?



    En 1990 étaient proposées des rectifications portant sur les accents. Arrêtons-nous sur le plus beau, le plus noble de tous, celui qu'on aurait envie d'en mettre partout : l'accent circonflexe (d'ailleurs c'est un peu ce qu'on fait: quand on a un doute sur un mot, on en met un).

    Ah! le maître et la maîtresse d'école d'antan, qu'ils étaient esthétiques. Pas comme ces guignols de maintenant qui voudraient s'écrire "maitre" et "maitresse". Et pourtant, si vous saviez que cet accent circonflexe n'est qu'un affreux imposteur qui est venu dénaturer ces encore plus superbes vocables que sont "maistre" et "maistresse". Mais pourquoi l'avoir mis alors?

    Parce qu'il a eu son utilité à son époque, mais plus maintenant à part pour certains homonymes. Et qu'est-ce que ça a dû protester à l'époque quand on a affublé les mots de notre superbe langue de ce ridicule bonnet d'âne.



    Certains se disent qu'on dénature le français en modifiant son orthographe. Ça peut se comprendre: il est souvent difficile de voir changé (même en mieux) ce à quoi on est habitué depuis son enfance (Ah, le charme des vieilles pierres et du feu dans la cheminée comme dans le temps) car on est tellement habitué à une graphie donnée que le moindre changement dérange (c'est pourquoi il faut que les changements soit modestes, mais régulier).

    De plus on se dit "Mais enfin, si on m'y a fait passer tant de temps, si j'ai fourni tant d'effort pour maitriser l'orthographe, c'est qu'il y a bien une raison quand même. On ne m'a pas fait faire ça pour rien quand même! Mes instits, mes professeurs n'étaient pas fous. Donc c'est que c'est important

    et qu'il ne faut donc pas y toucher."

    C'est important donc, on l'apprend. Et si on l'apprend c'est que c'est important. Et attention: interdiction de critique. Ce serait du blasphème. Ainsi, se crée le mouvement perpétuel dont l'Académie de Sciences ne veut plus entendre parler depuis des lustres.



    Mais au fait, pourquoi l'orthographe française qu'ils connaissent serait-il la meilleure, la plus parfaite, celle qu'il ne faudrait surtout plus modifier ? Parce que c'est celle qu'ils ont toujours connue? C'est surement l'explication: la moindre modification orthographique inflige au lecteur un sentiment de gêne, plus ou moins fort (et moi le premier, je vous assure). Mais ce n'est en aucun cas une raison valable pour justifier et imposer l'immobilisme, ni se laisser aveugler par la passion (voire l'amour) qui rend aveugle.



    Les détracteurs des rectifications ont-ils pensé qu'une heure de moins à apprendre que "le chapeau de la cime est tombé dans l'abîme" (Avez-vous remarqué qu'un « abîme » est plus beau qu'une « cime »?) ou que "on n'aperçoit qu'un p à "apercevoir" (et bien d'autres calembredaines), qu'une heure de moins à bachoter ces âneries est une heure de gagnée pour étudier la littérature ou de la poésie?

    Je sais, je sais le "poëte" d'avant est plus beau, plus grand que le minable "poète" de maintenant. Ah, ces réformateurs de 1935, quels iconoclastes...



    « Ces modifications n'empêcheront pas ceux qui veulent s'en donner la peine d'étudier le français de grand papa ou de Ronsard. »



    En effet. Celui-ci disait :

    "Tu éviteras toute orthographie superflue et ne mettras aucunes lettres en tels mots si tu ne les prononces en les lisant; au moins tu en useras le plus sobrement que tu pourras, en attendant meilleure réformation : tu é(s)criras écrire et non escripre, cieus et non cieulx."

  • Faycel Bchir

    23 Sep 2008 à 15:38

    Bonjout tout le monde ;

    Me voilà de nouveau. j'ai lu avec grand plaisir tout vos commentaires. Certains pensent comme moi, je m'en réjouis, j'en étais même sûr. D'autres nous considèrent comme des freins à leur progrès. D'autres utilisent des mots grossiers comme "ignorants" et "obscurantistes". Il faut savoir tête froide garder. Je ne dois pas insulter ceux qui ne pensent pas comme moi. Nous ne sommes pas des ennemis. Au contraire, nous sommes tous aussi amoureux de la langue française et c'est notre souci de la sauvegarder et de la maintenir en bonne santé qui nous réunit.



    Ceci dit, je veux surtout intervenir aujourd'hui pour préciser ce qui suit :



    Je ne suis pas contre une réforme de l'orthographe. Flaubert et Zola n'écrivent pas comme Montaigne et Rabelais et ces deux humanistes n'écrivent pas comme les auteurs du "Roman de Renart". La langue et l'orthographe évoluent inévitablement et irréversiblement.

    Partant de ce principe d'évolution qui est valable dans toute chose de cette vie et d'ailleurs...je pense qu'au lieu de pousser et d'accélérer, il serait plus sage de laisser les choses es faire lentement, doucement, spontanémént et naturellement, les laisser mijoter à petit feu, laisser le fruit mûrir, donner du temps au temps... Il ne faut surtout pas brusquer ce processus naturel, le dénaturer, le caricaturer et surtout ne pas exagérer en touchant la moelle et l'âme de cette belle langue et là je persiste et je signe en répétant les mêmes mots : "son âme secrète et son charme discret..."

    Attendons que l'usage dise son mot, attendons que les changements viennent spontanémént et naturellement des utilisateurs, que les auteurs adoptent, que les dictionnaires entérinent... Il ne faut pas que le changement soit un but en soi, calculé, prémédité, commandité. Il faut qu'il soit la réponse spontanée à un besoin profond et légitime.

    D'autre part, ne comparons pas les langues. Chacune a son identité propre et son itinéraite spécifique. Si on calque l'orthographe du français sur celle de l'italien, le français risque de disparaitre. La langue arabe a disparu devant le turc et le maltais parce que ces deux nouvelles langues ont trop imité l'écriture et l'orthograohe latines.

    Je finis en reprenant ce passage de mon prédécesseur qui s'appelle :"Gardons le sens des priorités" :

    -"Une langue "vivante" évolue et s'adapte d'elle-même. Nous ne parlons pas le français de Molière, ni même de Flaubert. Pourquoi forcer un processus qui devrait se faire tout naturellement ?"

    Merci. Au plaisir.

    Faycel Bchir - Monastir - Tunisie.



  • Faycel Bchir

    23 Sep 2008 à 15:54

    Rectificatif : une coquille s'est glissée dans mon message : tous (avec "s")vos commentaires...

    Il y a aussi quelque part un "se" dont les lettres sont inversées : "es".

    Il n'y a rien de grave, vous me direz... Mais pour le principe...

    Faycel Bchir - Monastir

  • la rédaction

    24 Sep 2008 à 10:44

    Cher collègue,
    Je vois que vous êtesfidèle au poste de la conservation de la langue.
    Mais n'êtes-vous pas enfermé dans un combat d'arrière-garde ?
    Avez-vous vraiment pris le temps de lire en quoi consistent les rectifications de 1990 qui ont tant de mal à être acceptées ?
    Il me semble voir percer dans votre message certaines incertitudes avec les accents, qui sont les premiers visés ; vous en ajoutez un, au hasard ?, sur le dernier e de "spontanément" ; vous le conservez sur "mûrir", mais pas sur "disparaitre", je vois que vous avez déjà bien intégré la réforme, ou que certains accents disparaissent d'eux-mêmes ; je vois aussi que vous omettez le tréma sur "moelle", sur lequel il serait pourtant nécessaire pour que ce mot ne se confonde pas avec molle, ce que vous ne voudriez pas, apparemment, que notre langue devienne !
    Je suis très méfiante devant les idées de moëlle et âme d'une langue, elles ont des relents qui me font frémir. Ceux qui ne veulent "pas brusquer les processus naturels" sont souvent plus prompts à crier quand on change un accent ou un tiret que quand on enlève les moyens d'enseigner la langue correctement.
    Vous dites que nous ne parlons plus comme Molière ni comme Flaubert ; nous avons pu, tout au plus, tenter d'écrire comme eux, jamais de parler comme eux, distinction importante. Proust écrivait "nénufar", pourquoi ne pas le suivre ? Quant aux auteurs contemporains, ils intègrent peu à peu les évolutions, sans en être toujours conscients, au fil des évènements (dont la nouvelle orthographe s'adapte en fait à la prononciation) !
    J'aimerais aussi que nous gardions le sens des priorités dans les combats à mener ! Quant aux principes, j'y suis très attachée quand ils ne sont pas simplement signe de conservatisme, mais qu'ils sont le reflet de valeurs démocratiques et humaines profondes.
    Viviane Youx, présidente de l'AFEF

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