Après avoir durement critiqué la culture classique il y a quelques mois, le président de la République revient sur sa maladresse et affirme "l'importance de la culture générale dans l'éducation où elle a tant reculé au profit d'une spécialisation souvent excessive et trop précoce."
Enseigner la littérature, le théâtre, la poésie à tous les élèves ; les enseigner pour que tous les élèves aient les moyens de mettre des mots sur ce qu'ils ressentent : espérons que ces propositions, qui semblent inspirées de celles que nous avons sans relâche tenté de faire vivre à l'AFEF, ne soient pas que de la poudre aux yeux.
Relier les disciplines sans leur enlever leur spécificité, réaffirmer la nécessité de l'interdisciplinarité : notre président ne serait-il pas en train de reconnaitre que, s'il veut mettre en avant éducation, respect, autorité, il ne peut pas faire l'économie de la pédagogie ? Si nous avons du mal à croire aux vertus de certaines règles de politesse mises en avant (se lever à l'entrée du professeur, est-ce seulement réalisable, et cela suffit-il à assurer le respect ?), nous ne pouvons que nous féliciter de voir la culture générale mise "au coeur de notre ambition éducative".
Reste à savoir si cette ambition souffrira des négociations, des rencontres, des discussions, ou si, régalienne, elle se contentera de prendre de la hauteur...
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