Association française pour l’enseignement du français

Interdisciplinarité

  • 17
    Mar

    Compte-rendu de la conférence de consensus sur la différenciation pédagogique

    CNESCO-IFE 7-8 mars 2017 - Compte-rendu de Ande Poggi

    Télécharger le compte-rendu de l'AFEF en PDF

     

    La conférence entièrement filmée avec un dossier thématique de la conférence est accessible à cette adresse : https://www.cnesco.fr/fr/differenciation-pedagogique/

    « La notion de différenciation pédagogique, loin d’être une problématique nouvelle en France comme à l’international, consiste globalement à ajuster l’enseignement aux différents besoins des élèves. Mais les résultats de la recherche et le rapport du Cnesco sur les inégalités à l’école montrent qu’il ne suffit pas de diversifier pour faire réussir les élèves, et encore moins pour les faire apprendre. Alors, qu’est-ce que la différenciation pédagogique ? Pourquoi différencier ? Dans quels buts et comment ? Et avec quels effets sur les élèves ? Voilà quelques-unes des questions abordées par la conférence de consensus sur la différenciation pédagogique, organisée par le Cnesco et l’Ifé/ENS de Lyon, les 7 et 8 mars 2017. 

    La conférence de consensus est une occasion unique de partager les travaux des chercheurs, les expériences des praticiens et les avis des décideurs afin d’aboutir à des conclusions scientifiques qui seront largement diffusées dans la communauté éducative. »

    Pourquoi le choix de la différenciation pédagogique ?

    C’est :

    -        Une injonction institutionnelle

    -        Une préoccupation des acteurs du terrain avec l’objectif de maitrise de socle commun par tous

    -        Différencier pour amener TOUS les élèves à progressivement maitriser les connaissances et compétences du socle

    -        Fonder autant que possible les pratiques sur des arguments validés sur le plan scientifique
     

    Programme
    http://www.cnesco.fr/wp-content/uploads/2017/02/170127Programme_Differenciation.pdf

     

    Télécharger le compte-rendu complet de l'AFEF en PDF


    ***************
    En conclusion

    À l’issue des deux journées de cette conférence de consensus, en fait de consensus, il n'y en a pas réellement sur la conception de la différenciation pédagogique.
    Cependant, des principes fondamentaux de la différenciation pédagogique pourraient tout de même être posés.

    Retenons ce que Dominique Bucheton nous dit quand elle dit qu'une classe hétérogène est une chance pour tous en pariant sur l'éducabilité de tous les élèves.

    Cette conférence de consensus aura été l’occasion de voir des conceptions différentes de l’enseignement et au-delà de cela, des pistes intéressantes d’enseignement et de formation.

    Une préoccupation ressort, celle de faire progresser tous les élèves.
    L’école peut et doit se réformer.

    Il serait simpliste de penser qu’il n’y a qu’une unique démarche mais plutôt une multitude.
    On peut penser que le métier d’enseignant demande de savoir s'adapté à son public constamment et in situ (réajuster ses gestes professionnels). CF : http://neo.ens-lyon.fr/neo/formation/analyse/le-multi-agenda

    Une formation adaptée est la réflexion incontournable à avoir ...
    Se dirige-t-on vers cela ?

     

    Ande Poggi,
    Membre du CA et du bureau de l’AFEF

1 Commentaire

  • Yves Zarka

    03 Avr 2017 à 16:01

    Merci pour cet aperçu de la conférence du CNESCO sur la différenciation pédagogique. Vaste sujet qui agite les acteurs du monde éducatif depuis des décennies, et qui continue de soulever les mêmes réticences et les mêmes espérances.
    Au regard des enseignants, ce qui effraie - et cela se comprend - c'est l'impression de devoir à chaque heure de cours se diviser en 25 ou 30 pour satisfaire les besoins différents des élèves. Mission évidemment impossible ! D'où la demande récurrente de dédoublements des classes, et parfois - de moins en moins heureusement - de groupes plus homogènes, comme les groupes de niveaux parfois rebaptisés avec élégance discrète "groupes de compétences". Calamité ségrégative, dont j'ai pu pour ma part constater les effets délétères.
    Quand l'institution encourage la différenciation pédagogique, elle entend promouvoir une idée qui est à présent largement partagée : mener tous les élèves à la maitrise du Socle ; autrement dit affirmer le même horizon pour tous, à condition d'aménager les voies permettant à chacun d'y parvenir. Le tout sans revenir à des pratiques encore plus ségrégatives du passé qui avaient surtout fait la preuve de leur inefficacité. Or visiblement, tout le monde peine à en trouver le mode d'emploi... sans doute parce qu'il doit être aussi improbable que la martingale qui fait gagner à tous les coups.
    Et si l'institution - et ses acteurs qui en font partie intégrante - regardait du côté de ses propres prescriptions ? Qui a dit que les besoins des élèves se mesurent à l'aune exclusive des épreuves d'évaluation classiquement inscrites dans les seuls champs disciplinaires ? Lesquelles épreuves, pour être correctement étalonnées, doivent nécessairement produire à la correction une répartition de type normal (au sens statistique) ! Autrement dit qui ne peut qu'aboutir, dans tous les cas, à distinguer les trois groupes habituels : les faibles, les moyens et les forts. Qu'il ne resterait plus qu'à séparer : CQNFPD (ce qu'il ne fallait pas démontrer).
    Prenons deux exemples. Le domaine 2 du socle prévoit notamment que les élèves se préparent à une épreuve d'évaluation scolaire. Le domaine 3 invite, entre autres, à ce que les élèves exercent des responsabilités au sein de l'établissement ou en dehors. Comment l'école doit-elle s'employer à répondre à ces besoins ? Voilà une question essentielle que les débats stériles sur la pédagogie différenciée ont totalement éludée ou occultée.
    Alors retroussons les manches.

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