Déjà, avant le premier tour de la présidentielle, les hostilités s’ouvraient sur les sujets d’éducation, les réactionnaires de tout crin trouvaient une audience. Aujourd’hui, nous sommes à l’orée du second tour, décisif pour les cinq ans à venir, et pas seulement dans le domaine de l’éducation. Nous pourrions nous taire, nous pourrions faire confiance en votre responsabilité d'électeurs et croire que vous ferez largement barrage à la candidate qui incarne le racisme, le repli sur soi et la régression. Est-ce suffisant ? Il faut qu’elle soit battue, certes, mais qu’elle soit battue largement, dans une défaite qui ne laisse aucun doute. Aucune voix ne peut être perdue, ni par une abstention, ni par un vote blanc.
En effet, les valeurs défendues par l’AFEF, la lutte qu’elle mène à travers sa conception de l’enseignement et des apprentissages pour l’équité et la prise en compte de tous les élèves,la promotion qu’elle assure d’une francophonie ouverte, sont en totale contradiction avec les propositions développées par le programme du Front national. Considérant de son devoir d’appeler à faire barrage à Marine le Pen le 7 mai, l’AFEF soutient que le seul moyen efficace de faire face au danger que représente le Front national, dans la situation présente, est le vote pour Emmanuel Macron. Bien loin adhérer à l’ensemble des propositions du candidat et de lui accorder un blanc-seing, l’AFEF entend cependant assumer, dans ces circonstances particulières, ses responsabilités face aux idées qu’elle défend, en appelant à voter Emmanuel Macron le 7 mai, pour qu’un score favorable et confortable ouvre des espaces de débat et de négociation.