Les mots empruntés forment leur pluriel de la même manière que les mots français et sont accentués conformément aux règles qui s'appliquent aux mots français.
Les mots que le français emprunte à d’autres langues posent parfois problème lorsqu’il s’agit de les transcrire dans notre langue. Fondamentalement, deux façons de faire s’affrontent : soit on décide de conserver les formes d’origine, soit on choisit de les franciser.
Ne nous voilons pas la face : aucune des branches de l’alternative n’est complètement satisfaisante. Franciser un mot utilisé dans une langue qui a un système graphique, phonologique, grammatical… différent n’est pas toujours possible. Qui voudrait écrire le mot weekend entièrement « à la française » se casserait les dents : ouiquènde ? ouikennde ?…
Mais vouloir conserver les formes d’origine est encore plus périlleux, précisément parce que ces formes sont adaptées à la langue d’origine et non au français. Certains objecteront qu’écrire des graffitis avec un s est un non-sens car graffiti est pluriel en italien. Mais ceux-là ont oublié un élément important : en français, graffitiest employé sous cette seule forme, et nous ne parlons jamais d’« un graffito ». Alors il est logique qu’à côté de un graffiti, on écrire des graffitis. Et, après tout, en italien, on écrit bien le mot français brioche sans s au pluriel, conformément aux règles de cette langue, de la même façon qu’en anglais il est fréquent d’écrire bete noire ou creme de la creme sans accents, etc.
Notons que la nouvelle orthographe n’est pas, sur ce point, entièrement nouvelle : depuis longtemps, les formes francisées (scénario plutôt que scenario, des matchs plutôt que des matches, etc.) et les autres coexistent. Désormais, on préfère systématiquement les premières.
Pour en savoir plus sur la nouvelle orthographe, on peut consulter le site www.orthographe-recommandee.info. Des indications destinées plus spécifiquement aux enseignants sont disponibles sur www.orthographe-recommandee.info/enseignement.