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Avr
18 Avr 2008 à 22:50
"Enfin, pour les formes du récit, il nous faudra respecter un ordre chronologique : on débutera ainsi avec l?Antiquité en 6ème pour finir avec le XX-XXIème siècle en 3ème. En général, c?est plutôt l?inverse, on démarre du contemporain pour comprendre une ?uvre plus classique. Autrement dit, on part pour des heures d?ennui."
Homère et Ovide (pour ne citer qu'eux) ennuient les élèves de 6e ? C'est grave, quand même, ce que vous affirmez ...Avouez que vous plaisantez !
19 Avr 2008 à 11:42
Je ne crois pas avoir dit qu'Homère ou Ovide ennuyaient les élèves, mais qu'il parait plus intéressant pour les élèves de varier les supports, de partir de textes contemporains pour leur faire aborder les classiques ou les textes de l'antiquité, de s'appuyer sur la littérature de jeunesse pour leur faire découvrir les textes fondateurs et les mythes. La pédagogie du détour n'a jamais exclu les oeuvres patrimoniales, bien au contraire, c'est une stratégie qui permet d'intéresser les élèves plutôt que de laisser la moitié des classes sur le bord du chemin...
Viviane Youx
19 Avr 2008 à 12:36
"Je ne crois pas avoir dit qu'Homère ou Ovide ennuyaient les élèves"
Si : "autrement dit [quand on commence par l'Antiquité] on part pour des heures d'ennui"
Par ailleurs, vous écrivez "il parait plus intéressant pour les élèves de varier les supports, de partir de textes contemporains pour leur faire aborder les classiques ou les textes de l'antiquité, de s'appuyer sur la littérature de jeunesse pour leur faire découvrir les textes fondateurs et les mythes" : en quoi est-ce plus intéressant ?
Cette "pédagogie du détour" que vous revendiquez ressemble fort à une stratégie d'évitement.
27 Avr 2008 à 16:51
"Enfin, pour les formes du récit, il nous faudra respecter un ordre chronologique : on débutera ainsi avec l?Antiquité en 6ème pour finir avec le XX-XXIème siècle en 3ème. En général, c?est plutôt l?inverse, on démarre du contemporain pour comprendre une ?uvre plus classique."
Je ne comprends pas.... C'est déjà le cas des programmes actuels (Antiquité en 6e, MA en 5e, etc.).
01 Mai 2008 à 21:38
Evidemment, on peut croire que les programmes actuels ? ceux de 96- et les programmes projetés disent la même chose. Si c?était le cas, on ne voit pas pourquoi on en proposerait alors de nouveaux en affirmant qu?ils sont en rupture avec les précédents.
Comparons l?ordre des objets d?étude dans les deux versions :
E 96, les pratiques de lecture et d?écriture sont premières :
1) Lectures (au pluriel, on y reviendra)
2) Ecriture
3) Oral : dire, écouter
4) Les outils de la langue pour la lecture, l?écriture et l?oral
Dans le projet 2008, ces pratiques, réduites, sont secondes :
I) L?étude de la langue : 1) la grammaire 2) l?orthographe 3) le lexique
II) La lecture
III) l?expression écrite
IV) L?expression orale
V) L?histoire des arts
Il s?agit bien là d?un changement de perspective et d?approche : l?ordre proposé en 96, assorti des commentaires, indique bien que les outils de la langue sont au service des pratiques de lecture et d?écriture. On nous rétorque toujours que si on ne maitrise pas la langue en on ne peut pas lire. On sait aussi ? et combien de générations l?ont expérimenté pour les langues vivantes- que si on ne pratique pas une langue pour communiquer, c?est-à-dire pour comprendre l?autre et lui parler, la maitrise de la langue est inopérante. Les deux vont de pair évidemment, les deux sont nécessairement complémentaires.
J?en viens à ce que vous ne comprenez pas. En 96, on associait à chaque niveau de classe une période historique, en liaison avec l?enseignement de l?histoire, comme dans la proposition actuelle. Mais ce qui diffère, c?est l?approche qui recommande une pluralité de démarches, une pluralité de textes, dont la littérature jeunesse et le texte documentaire. Cette conception ouverte de la transmission de la culture n?a plus rien de commun avec ce que nous demande désormais. L?objectif prioritaire devient l?acquisition d?une culture, devant le goût de la lecture.
Nous pensons très clairement que cette approche n?est pas pertinente et qu?elle réduit les possibilités de faire accéder à la culture les jeunes du 21ème siècle.
14 Mai 2008 à 12:19
Je comprends votre position. Je note d'ailleurs que la "dictée" de contrôle est considérée comme " modalité indispensable d?évaluation de la compétence orthographique". Or, n'est-ce pas la rédaction qui permet de vérifier que cette compétence est acquise ?
Mais les programmes actuels sont très lourds, souvent illisibles, sans la progression et la terminologie grammaticales pourtant promises depuis si longtemps et avec une réduction des horaires. Alors, pourquoi ne pas proposer un projet à votre tour comme le font certaines associations ?
Le projet en consultation est tout aussi lourd avec 4 heures de français par semaine et je ne vois pas très bien comment l'appliquer sauf à "laisser tomber" une (grande) partie des élèves. Mais est-ce possible ?