Association française pour l’enseignement du français

Lycée général

  • 23
    Juin

    Le théâtre à l'honneur !

    Dans toutes les séries de l'EAF, générales et technologiques, un sujet sur le théâtre.

    Quelle unanimité ! L'objet d'étude "Théâtre et Représentation" trouve cette année dans les épreuves écrites de l'EAF une légitimité, certes indiscutée en cours de français, mais dont la culture numérique chère à nos élèves pourrait faire oublier qu'il s'agit bien, non seulement d'un texte, mais d'un spectacle vivant.

    La série L présente le sujet  le plus ambitieux. Le corpus, de Jean de ROTROU à ANOUILH et SARTRE, sans échapper, bien sûr, à l'omniprésence de MOLIERE, pose la question du jeu des acteurs ; et, si la dissertation revient sur l'expression "créer un personnage", le commentaire de Kean (Jean-Paul SARTRE) va jusqu'à l'auto-destruction du personnage par l'acteur qui, en disparaissant, annule la suite de la représentation. L'écriture d'invention prolonge ce questionnement, par l'écriture d'un dialogue théâtral dans le registre de la persuasion.

    Après l'acteur, c'est sur le spectateur que la série ES-S interroge les élèves. Corpus peu original, de MOLIERE à Edmond ROSTAND, CLAUDEL et ANOUILH, c'est sur la "Critique de l'Ecole des Femmes" que porte le commentaire. Si la dissertation pose la question de la place du spectateur dans la représentation théâtrale, l'écriture d'invention demande d'imaginer une représentation en livrant ses réactions sur l'espace scénique, la mise en scène...

    Si la série technologique n'échappe pas non plus à MOLIERE, c'est celle qui introduit dans son corpus, aux côtés de BEAUMARCHAIS et MUSSET, l'auteur le plus contemporain, Jean TARDIEU ; et c'est d'ailleurs un extrait de "La Comédie du langage" (1987) qui sert de support au commentaire. Les questions et la dissertation portent sur un aspect textuel, souvent difficile à représenter, le monologue. Et l'écriture d'invention demande de rédiger le monologue de l'épouse de Georges Dandin.

    Espérons que ce passage obligé de tous les candidats de l'EAF 2009, et donc du baccalauréat 2010, garniront les gradins des festivals et des salles de théâtre dans les années à venir. Le spectacle vivant aura bien besoin d'eux !

    Viviane Youx

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