Association française pour l’enseignement du français

Primaire

  • 15
    Nov

    L'état de l'Ecole

    Un rapport publié par le Ministère de l'Education Nationale pour un état des lieux chiffré
    Obligation de résultats, économie de moyens : maitres-mots de ce gouvernement, dont le Ministère de l'Education Nationale se fait l'écho. Ce rapport nous donne les moyens de nous appuyer sur un constat précis et chiffré.

    L'état de l'École n° 17 [édition 2007]

    Deux rubriques nous concernent particulièrement :

    - Rubrique 8 : Compétences en lecture des jeunes
    En 2006, 78,7 % des jeunes d'environ 17 ans sont des lecteurs habiles et 9,6 % des lecteurs médiocres. 11,7 % des jeunes rencontrent en revanche des difficultés de compréhension.
    En 2006, près de 800 000 jeunes hommes et femmes de 17 ans ou plus, de nationalité française, ont participé à la journée d'appel de préparation à la défense (JAPD) et ont passé des épreuves d'évaluation de la compréhension de l'écrit.
    Trois dimensions spécifiques sont évaluées : l'automaticité de la lecture ; les connaissances lexicales ; des traitements complexes de supports écrits.Pour chacune, un seuil de maitrise a été fi xé : en deçà d'un certain niveau, on peut considérer que les jeunes éprouvent des difficultés sur la compétence visée ('), au-delà, la compétence est jugée maitrisée (+). À partir de la combinaison des résultats, huit profils de lecteurs ont été déterminés (tableau 01).
    Les jeunes les plus en difficulté (profils 1 et 2), qui représentent 4,8 % de l'ensemble, voient leurs faiblesses s'expliquer par un défi cit important de vocabulaire. De surcroît, les jeunes du profil 1 (2,6 %) n'ont pas installé les mécanismes de base de traitement du langage écrit. Parmi eux, certains sont sans doute non lecteurs. En revanche, les jeunes des profils 3 et 4 (6,9 %) ont un niveau de lexique correct mais ils ne parviennent pas à traiter les écrits complexes.
    L'épreuve permet également d'identifier différents profils de lecteurs, efficaces ou seulement médiocres : 9,6 % des jeunes (profi ls 5a et 5b) parviennent à compenser leurs difficultés pour accéder à un certain niveau de compréhension. Le profil 5c désigne une population de lecteurs (14,4 % des jeunes) qui, malgré des déficits importants des processus automatisés impliqués dans l'identification des mots, réussit les traitements complexes de l'écrit, en s'appuyant sur une compétence lexicale avérée. Enfin, le profil 5d décrit les jeunes ayant tout réussi, soit 64,3 % de la population totale. Selon les critères de l'épreuve, ces jeunes possèdent tous les atouts pour faire évoluer positivement leur compétence en lecture et affronter la diversité des écrits.
    Compétences en lecture et niveau d'études atteint par les jeunes sont étroitement liés : le profil 1 regroupe de nombreux jeunes ayant fait des études courtes voire très courtes alors que le profi l 5d est majoritairement composé de lycéens issus de la fi lière générale (graphique 02).
    Les garçons sont plus souvent en diffi culté que les filles (tableau 01). Ils réussissent moins bien les épreuves de compréhension, et sont majoritaires dans chacun des profils 1, 2, 3 et 4. Ils sont aussi caractérisés par un déficit des mécanismes de base de traitement du langage, qui explique leur présence plus importante dans les profi ls 1, 3, 5a et 5c (graphique 03). De 2004 à 2006, la proportion de filles en diffi culté de lecture reste inférieure d'environ 6 points à celle des garçons (tableau 04*).
    Pour une partie d'entre eux ' 4,8 % de l'ensemble ' ces difficultés sont très importantes.

    -Rubrique 16 : La maitrise des compétences de base :
    En 2007, on a estimé la proportion d'élèves qui maitrisent les compétences de base requises en fin d'école et en fin de collège, en français et en mathématiques.
    Selon les niveaux scolaires et les disciplines, cette proportion varie de 80 % à 90 %.

    En fin de CM2, 86,3 % des élèves maitrisent les compétences de base en français et 89,8 % des élèves les maîtrisent en mathématiques (graphique 01). En fin de troisième, ces proportions sont respectivement de 79,9 % en français et 89,4 % en mathématiques (graphique 02).
    En français, à l'école, les filles sont plus nombreuses à maitriser les compétences de base que les garçons (89 % contre 83,7 %). En fi n de collège, la différence est plus marquée (74,5 % des garçons contre 85,5 % des fi les). En mathématiques, en revanche, les garçons ont un avantage sur les filles à l'école (91,1 % contre 88,1 %), avantage qui disparaît en troisième où la proportion d'élèves qui maîtrisent les compétences de base est la même chez les filles et chez les garçons (89,4 %).

1 Commentaire

  • coursgratuit.net

    26 Nov 2008 à 16:17

    Bien que la lecture et la compréhension du texte est important, reste que les compétences des étudiants ne peuvent être jugées sur cette seule condition.

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