Association française pour l’enseignement du français

Appels de l'AFEF

  • 28
    Jan

    Engager un chantier prioritaire pour l'enseignement du français : si ne pouvons faire plus, pourrions-nous faire mieux et autrement ?

    Lettre à Madame la Ministre de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche - AFEF - 26 janvier 2014

     

    Lire la Lettre en version Word

    Madame la Ministre de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche,

     

    Nous tous, enseignants, chercheurs, formateurs, membres de L'AFEF (Association Française des Enseignants de Français, de la maternelle à l'université), nous sentons particulièrement interpelés par les évènements dramatiques qui ont à nouveau endeuillé la société française et porté atteinte aux fondements même de notre République : liberté, égalité, fraternité.
     

    Madame la Ministre, dans votre discours du jeudi 22 janvier, où vous insistiez sur le rôle décisif que l'école doit mener dans ce combat contre la barbarie, une des "Onze mesures pour une grande mobilisation de l'École pour les valeurs de la République" que vous avez proposées nous concerne tout particulièrement : "Engager un chantier prioritaire pour la maitrise du français". Nous ne pouvons qu'y souscrire, tant nous pensons qu'apprendre à parler, lire, écrire pour penser, apprendre, se construire et vivre ensemble, est la pierre angulaire de l'éducation et de l'instruction. C'est pour apporter notre contribution à ce chantier prioritaire que nous nous adressons à vous. Car, au-delà de l'émotion bien légitime, il s'agit avant tout de faire le bon diagnostic.
     

    Nous enseignons les œuvres de Voltaire, Diderot, Hugo, Zola, Camus…, et pourtant, Madame la Ministre, nous assistons, parfois impuissants, à la montée de fanatismes et intégrismes, politiques et religieux, dont nous devons affronter les discours délétères dans nos classes. Nous enseignons le français, comme langue première et seconde, et ne pouvons pas toujours empêcher nos élèves d'adhérer à ces discours pernicieux. Nous tentons de les déjouer par la rationalité, souvent au prix d'épuisantes luttes quotidiennes. Nous voulons bien, au même titre que tous les acteurs de la communauté éducative, nous sentir collectivement responsables de n'avoir pas assez écouté ni entendu les cris d'alarme des adolescents, relayés par des enquêtes ou des rapports insuffisamment pris en compte. Dans une société où les agents économiques dominants et les leurres de l'argent obstruent l’avenir professionnel des jeunes, avec une École championne des inégalités et d'une sélection scolaire dont sont toujours victimes les mêmes catégories sociales, on a trop vite oublié que le débat, le questionnement, le vivre ensemble et la compréhension du monde devraient être au cœur de toutes les disciplines, dont la discipline français.
     

    Mais, Madame la Ministre, pouvons-nous faire plus ? Dans les établissements, nous courons après le temps, un enseignant de français en collège a vu doubler le nombre d'élèves dont il a la charge en quarante ans ; nous sommes, par les programmes successifs, soumis à des injonctions contradictoires et des exigences démesurées et inadaptées ; notre discipline est traversée par des débats de société sur la lecture, l'orthographe, la grammaire, qui sous-tendent des réformes à répétition autant préjudiciables aux élèves qu'aux enseignants. Et progressivement, insidieusement, les moments d'expression par l'écriture, la lecture, le débat, et le travail en projet ont diminué dans les classes du primaire, du collège et du lycée. De fait, si ne pouvons faire plus, pourrions-nous faire mieux et autrement ?
     

    Les mesures que vous proposez, Madame la Ministre, aussi louables qu'engageantes par le dynamisme et la mobilisation sur la laïcité qu'elles veulent insuffler, ne sont pas nouvelles, et ne vont pas assez loin. Vous annoncez, par exemple, une évaluation diagnostique au début du CE2, mais les grandes évaluations nationales en fin ou en début de cycle n'ont jamais produit de grands effets si elles ne sont pas accompagnées de changements importants des pratiques et des contenus d'enseignement. Le nouvel enseignement moral et civique est ajouté sans indiquer s'il s'agira d'une discipline supplémentaire que l'emploi du temps des élèves aurait du mal à intégrer ou d'une compétence éducative partagée. L'éducation aux médias, que vous renforcez, figure déjà aux programmes depuis longtemps sans qu'on en ait réellement évalué les effets escomptés ; certes, nous vous savons gré de considérer que les usages du numérique, loin d'être une évidence, doivent être réfléchis de façon critique et travaillés pour en faire de véritables vecteurs d'apprentissages.
     

    Car si nous, enseignants de français, pouvons difficilement faire plus, Madame la Ministre, nous pourrions probablement faire "autrement", à condition d'être accompagnés et formés pour aider nos élèves à réussir. Les ressources existent pour refonder en profondeur un enseignement du français au service du développement personnel, social, professionnel et citoyen de chacun, elles existent dans la culture professionnelle, dans les revues d'associations militantes, dans les travaux de recherche de la communauté internationale de didactique du français, qui depuis plus de trente ans n'ont cessé d'interroger les pratiques enseignantes, de proposer de nouvelles stratégies d'apprentissage, d'accompagner les enseignants en recherche sans être véritablement entendus. C'est le sens des questionnements que nous nous permettons de vous adresser :

    -      Peut-on réinterroger collectivement les diverses conférences de consensus et travaux de recherche organisés autour de l'enseignement de la lecture, de l'écriture, de l'enseignement en ZEP, au regard des programmes et instructions officiels qui les ont peu suivis, plus souvent à l'écoute des éléments les plus conservateurs de la société et de l'éducation ?

    -      Comment la discipline français, dont la place centrale a déjà été affirmée dans le Socle commun, peut-elle être intégrée plus judicieusement dans les cursus en explicitant sa relation avec les autres disciplines ? La dénomination "maitrise du français" est trop restrictive si elle est comprise comme une fin en soi, sans la progressivité nécessaire et sans l'articuler à l'expression d'une pensée orale et écrite. La question des "langages fondamentaux" du nouveau projet de Socle commun, dans laquelle la discipline français tient une place centrale, nécessite une mise en perspective des apprentissages, modes de pensée et langages spécifiques à chaque discipline. Cette question des langages, au cœur des apprentissages des élèves allophones nouvellement arrivés que l'école a la mission d'inclure, interroge d'une manière plus large, pour un grand nombre d'élèves, les compétences langagières pour apprendre à l'école, et l'adhésion à la langue française et aux langues de France pour s'insérer dans la société.

    -      Quel sens redonner aujourd'hui à la culture humaniste, qu'elle soit scientifique, linguistique, artistique ou littéraire ? Si de grands auteurs ont été régulièrement cités depuis quelques semaines pour répondre au désarroi face à la barbarie, l'éveil à la littérature, contemporaine, classique, francophone, internationale, demande de penser les finalités de son enseignement, et les postures de questionnement proposées aux élèves supposent aussi de faire évoluer les pratiques enseignantes.

    -      Sur quelles recherches et formations spécifiques pouvons-nous nous appuyer pour mettre en place un enseignement explicite de la "compréhension de l'écrit" (Mesure 6) et les enjeux du numérique et de ses usages (Mesure 3) ? Comment pouvons-nous aider nos élèves pour assurer ces changements ?

    -      Comment faire évoluer les pratiques enseignantes par la formation ? Malgré les recommandations officielles, les élèves écrivent peu, lisent peu, parlent peu, ou trop peu, en classe ; ils n'ont guère l'occasion de prendre la parole, de débattre, d'échanger avec les autres élèves et leurs enseignants. Soutenir l'expression écrite des élèves, leur prise de parole argumentée, suppose, non seulement du temps, mais aussi des changements importants de postures et de gestes professionnels que la formation doit étayer.

    -      Dans le cadre de la refondation de l'école, pouvons-nous repenser en profondeur la formation des enseignants actuellement aux prises avec des conflits d'intérêts et de pouvoir dévastateurs entre les universités, les disciplines, les rectorats, entre les enseignants du premier et du second degré? Ne devrait-on pas écouter les acteurs de la formation, affaiblis par près de cinq ans de combat pour qu'elle continue à exister, afin de poser les bases d'une formation exigeante répondant à la nécessité de maitriser des connaissances éprouvées et de faire évoluer les pratiques ?

    -      Comme moteur de la transformation des pratiques, pourquoi ne pas reprendre l'idée de la recherche-action-formation, mise en place dans les pays européens qui ont su faire évoluer de manière efficiente leur système éducatif ? Mettant en synergie les pratiques de classe et les apports de la recherche, des enseignants du primaire ou du secondaire et des chercheurs, ces dispositifs, implantés au plus près des établissements et des problèmes à résoudre, permettraient aux enseignants d’interroger collectivement et de faire évoluer leurs pratiques d'enseignement.

    -      À l'instar des supervisions des professionnels d'autres secteurs, ne devrions-nous pas disposer d'un système d'accompagnement professionnel pour la formation des enseignants au dialogue et à l'écoute, et ainsi mieux les préparer à répondre aux incertitudes, aux questionnements, voire aux agressions verbales des élèves ?
     

    Nous plaidons, Madame la Ministre, pour un enseignement humaniste, intégrateur des valeurs et enjeux éducatifs  qui, plaçant le langage au centre, lui donne les moyens de fédérer un morcèlement redoutable pour des esprits fragiles. Il ne s'agit pas, nous le voyons bien, d'empiler de nouveaux dispositifs, de demander toujours plus, mais de faire autrement, et dans la durée. Nous appelons donc à une consultation large, longue, avec l’ensemble des acteurs  du système éducatif, notamment leurs associations, sur les conditions et modalités de la mise en œuvre de cet enseignement humaniste. L'AFEF s’engage à contribuer à cette consultation pour que l’émoi national du 11 janvier ne retombe pas, mais au contraire se transforme en un élan ouvrant à  des changements durables.
     

    Nous nous tenons à votre disposition pour un éventuel entretien, et vous prions de croire, Madame la Ministre, en l'expression de notre haute considération.

3 Commentaires

  • Duval

    28 Jan 2015 à 14:09

    J'adhère pleinement à cette prose opportune et constructive.
    "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement", disait le poète.
    Serons-nous écoutés, entendus?
    Cyrille Duval (professeur de lettres modernes)

  • Régine Carpentier

    01 Fev 2015 à 12:07

    Régine Carpentier
    Professeur de français en retraite depuis septembre 2013
    Lille

    À Madame La ministre Najat Vallaud-Belgacem
    À Madame Caroline Fourest et à France culture
    À l’Association française des enseignants de français
    À toutes/tous mes collègues de français et amies/amis
    Lundi 12 Janvier 2015

    Après le week-end que nous venons tous de vivre, mon premier geste, ce lundi matin, fut de mettre la radio pour écouter France culture et spécialement Caroline Fourest, que j’apprécie pour son courage et son engagement.
    S’il est clair que les événements récents nous obligent à réexaminer les déséquilibres ou les apories de notre démocratie, il est certes légitime de se tourner en ce moment vers l’éducation et ses acteurs : j’en conviens volontiers avec Caroline Fourest et ceux qui l’ont affirmé ces derniers temps. Rappelons simplement que les enseignants furent, peu auparavant, les premières cibles des attaques menées à propos des abécédaires de l’égalité… Je ne peux m’empêcher de faire un rapprochement.
    À cette occasion, je tenais à saluer tout particulièrement les enseignants de lettres ; et surtout à rappeler le travail qu’ils mènent dans la plus grande solitude, voire le mépris des politiques, quand ce n’est pas celui des parents, et surtout dans l’absence de soutien des médias.
    Existe-t-il un lycée de France, où les enseignants de lettres n’aient pas abordé en classe de première, la philosophie des Lumières ? Qui n’aient pas mis, dans les mains des élèves, ses textes fondateurs ? Qui n’en aient expliqué les principes, fondements de notre démocratie?
    Les enseignants de lettres n’ont pas attendu l’année de philosophie pour se faire les passeurs des valeurs héritées du dix-huitième siècle : à savoir la morale naturelle, la tolérance religieuse, le respect de l’homme, la liberté d’expression, le combat contre l’obscurantisme par l’humour et la plume. Ils ont largement diffusé les noms de Voltaire avec sa signature Écrelinf – merci au philosophe Comte-Sponville de mentionner dans le numéro spécial de Libération du même jour qu’elle signifie « écraser l’infâme » - et avec lui celui du Chevalier de La Barre. Ils font lire en ce moment même, des extraits puisés dans Le traité de la Tolérance, le chapitre sur l’Inquisition et l’Autodafé de Candide ; ou encore l’article Fanatisme du Dictionnaire philosophique ; ils rappellent que dans le chapitre Des cannibales Montaigne déjà critiquait l’ethnocentrisme occidental ; que le doute est un des premiers instruments de la réflexion. Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres.
    Ces professeurs de lettres tentent de transmettre un bagage humaniste à chacun des élèves, chaque fois qu’ils le peuvent, en dépit des difficultés et des obstacles rencontrés : barrières linguistiques et culturelles, oppositions religieuses, accusations de ringardise, diminution constante des horaires attribués à la matière du français - absente des classes de terminale, rappelons-le. Il se peut que notre mission soit regardée comme un échec, au vu de la catastrophe qui secoue la société française. Permettez-moi de l’estimer plus que jamais indispensable, dans la mesure où elle invite à lire, écrire, dessiner, créer, confronter et débattre des textes du passé en lien avec l’actualité.
    Madame Caroline Fourest suggérait, ce matin, à la Ministre de l’éducation nationale, la nécessité de commencer la philosophie plus tôt à l’école, ainsi que de généraliser l’apprentissage du dessin. Bien plutôt, ne serait-ce pas le moment de penser un enseignement des humanités plus équilibré et moins codifié, au sein desquelles les lettres n’occuperaient plus une position marganilisée ?
    Régine Carpentier

  • Patrick Binisti

    01 Fev 2015 à 12:09

    J’ai choisi Averroès.

    Formateur en français à l'ESPE de Créteil. J'enseigne aux étudiants de M1 et M2  et je forme les professeurs spécialisés du primaire et du secondaire. Bien sûr, j'interviens dans les formations continues.
     
    J'ai décidé que je devais commencer mes cours par un message. Mais quel message passer ?
     
    J'avais en tête les notes de Marc Bloch. II avait l’intention de les publier dans les Cahiers politiques (1944). Cet éminent historien questionnait le système scolaire qui n'avait pas su préserver la France de la collaboration et du fascisme. Dans ce texte, M. Bloch remettait en cause la mollesse des professeurs, leur esprit de corps et surtout leur unique souci de faire réussir leurs élèves aux examens plutôt que de leur transmettre des connaissances certes nécessaires à la réussite mais aussi et surtout sources d’esprit critique. Une phrase parmi toute, d’une puissance sans égale, illustre sa réflexion : « On n'invite plus les enfants ou les étudiants à acquérir les connaissances dont l'examen permettra, tant bien que mal, d'apprécier la solidité. C'est à se préparer à l'examen qu'on les convie. Ainsi un chien savant n'est pas un chien qui sait beaucoup de choses, mais qui a été dressé à donner, par quelques exercices choisis d'avance, l'illusion du savoir. "
     
    Comment ne pas se sentir concerné lorsque l’on forme soi-même des professeurs ? Comment ne pas se sentir responsable ?
     
    Formateur en maîtrise de la langue, chercheur dans le domaine de l’enseignement de l’orthographe, je me bats contre l’idée que l’élève doit être réduit à l’application des règles. Dans mes cours, je ne cesse de répéter que l’être humain accède à leur compréhension par le raisonnement  non par la soumission autrement dit leur application dénuée de sens.
     
    L’idée d’une règle à appliquer sans que l’on donne à l’enfant les moyens de la comprendre réellement revient à mes yeux à soumettre ce dernier à une sorte de loi transcendante. Celle-ci, pouvant alors prendre une dimension magique, participe d’un système où l’analyse  laisse place à la modélisation, la réflexion au dressage, la compréhension à la croyance ; car au final, appliquer plus ou moins une règle mal comprise, ne revient-il pas à croire à sa nécessité sans pour autant en saisir les fondements ?
     
    Raison ou foi. Réflexion ou croyance.
     
    Cette opposition n’est pas sans lien avec les questions que nous nous posons en ce moment.
     
    Pour y répondre, j’ai choisi de commencer mes cours par une présentation D’Ibn Rushd, Averroès en latin.  Pourquoi ?
     
    Musulman, andalou de Cordoue, c’est dans un espace arabo-musulman qu’il a pensé la séparation entre foi et raison. C’est dans une épistémè qui n’a rien à voir avec notre société qui se veut à la fois chrétienne, des Lumières, révolutionnaire, rationnelle, cartésienne, qu’il a semé la Théorie de la double vérité qui a traversé les siècles, influencé Thomas d’Aquin, la scolastique, Spinoza certains philosophes des Lumières et a permis à notre société française de penser la laïcité que nous défendons aujourd’hui.
     
    Pourquoi Averroès ? Pour un quadruple message.
     
    1 Vers mes étudiantes voilées : voyez, la laïcité n’est pas purement occidentale, strictement française. Elle a été pensée à son origine par un musulman arabo-andalou. L’islam permet donc l’esprit critique.
    2 Vers les étudiants non musulmans : attention ! Ne faites pas d’amalgame. La pensée voyage. Il n’y a pas de murs infranchissables entre les cultures. Il n’y a pas « un Islam » mais des islams au même titre qu’il y a des catholicismes, des judaïsmes, voire, des laïcités.
    3 Vers les professeurs en poste : Enseignez ce que nous devons à la culture arabo-islamique. Rappelez à vos élèves que notre culture n’est pas l’héritière directe des Grecs et des Romains mais aussi des Arabes et des Berbères et des Perses et des Indiens parce que le monde arabe faisait circuler les savoirs. Sait-on le nombre de mots que notre langue française doit à la langue arabe ? 
L’historien Alain de Libera l’écrivait en 1991 (Enseigner le moyen-âge, Paris, Seuil) : 
« La méconnaissance du rôle joué par les penseurs d’Islam dans l’histoire  de la philosophie fournit, en revanche, un puissant instrument rhétorique aux tenants d’une histoire  purement occidentale de la raison. » p. 104
«  La simple probité intellectuelle veut que la relation de l’Occident à la nation arabe passe aussi aujourd’hui par la reconnaissance d’un héritage oublié. Comment ? 
C’est là poser sur un terrain à la fois difficile et limité, mais inévitable, la question de l’école et de la laïcité. » p.105
    4 A tous : Quelle que soit la discipline, la raison est impérieuse. La règle n’est admise qu’à condition qu’elle soit comprise. Sollicitons la réflexion plutôt que la croyance par des pratiques pédagogiques au service de l’esprit critique. On n’apprend pas à être « citoyen » pendant des cours d’éducation à la citoyenneté mais dans les liens que nous tissons avec  les savoirs.

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