Association française pour l’enseignement du français

Primaire

  • 03
    Avr

    Audition du collectif des 19 organisations par le groupe socialiste, radical et citoyen de l'Assemblée Nationale

    Rencontre avec les représentants du collectif de 19 organisations (AFEF, AGEEM, AIRDF, CEMEA, CRAP, FCPE, GFEN, Ligue de l'enseignement, SE-UNA, SGEN-CFDT, SNUIPP, FOEVEN, Francas, ICEM, JPA, USEP, OCCE, UNSA Education, SNPI-FSU) contre la réforme des programmes scolaires de l'école primaire
    Les députés du groupe socialiste, radical et citoyen ont reçu le mardi 1er avril 2008 les représentants du collectif des 19 organisations s'opposant à la réforme des programmes scolaires dans le primaire.

    Le ministre de l'Education nationale présente sans concertation avec la communauté éducative un projet de réforme des programmes rédigé dans la précipitation.

    Cette réforme des programmes est dangereuse et mensongère.

    Dangereuse car elle remet en cause le service public de l'éducation. L'accès pour tous les élèves à une culture commune n'est plus une ambition. Le fossé se creusera davantage pour les enfants qui n'ont que l'école pour accéder à la culture. Elle conduira à un nivellement par le bas de l'éducation au détriment d'un suivi individualisé.

    Mensongère car l'échec scolaire ne sera pas divisé par trois, la liberté pédagogique des enseignants ne sera pas respectée, les programmes ne seront pas recentrés sur les savoirs fondamentaux. Contrairement à ce qu'affirme le ministre, l'instruction civique et morale est bel et bien au programme des écoles et l'histoire est enseignée avec des repères chronologiques.

    Avec cette réforme, l'automatisme en calcul et la mémorisation des connaissances seront désormais les bases de l'apprentissage. Il n'est plus question d'autonomie, d'esprit d'initiative et de pensée critique des élèves. L'accent est mis sur l'instruction, la mémorisation. La mission de l'école serait uniquement d'instruire et non plus d'éduquer. A terme, c'est la durée même de la scolarité qui risque d'être réduite.

    Les députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche ont souhaité apporté leur soutien au collectif des 19 organisations afin de sortir du discours unique du ministre et des logiques purement comptables qu'il défend.

    Au delà de la réforme des programmes dans les primaires, ils souhaitent s'opposer fermement au démantèlement programmé du service public de l'Education nationale et aux 11 200 suppressions de postes prévues dès la rentrée 2008. Ils souhaitent notamment que soit présenté un collectif budgétaire pour que la prochaine rentrée se déroule dans de bonnes conditions.

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